Un roman initiatique sur le deuil et les secrets de famille
Un roman initiatique sur le deuil et les secrets de famille
" Plus jamais nuit " est le nouveau roman de l'auteur germanique Mirko Bonné, publié aux éditions du Typhon en 2020 et remarquablement traduit par Juliette Aubert-Affholder.
Après le décès tragique de sa sœur Ira, Markus décide de quitter Hambourg avec son neveu Jesse pour la Normandie. Chargé d'illustrer un reportage sur les ponts du débarquement, Markus profite de cette opportunité pour se rapprocher du fils de sa défunte sœur. Chacun prisonnier dans la noirceur de leur douleur, ils s'enlisent dans leur solitude, les souvenirs d'Ira se mêlant à la réalité, prolongeant un passé pesant. Mais ce périple à travers l'Europe leur permet de s'apprivoiser lentement.
Sous forme de roman initiatique, Mirko Bonné décrit la notion de deuil et de ses secrets de famille. Sans brusquerie ni affrontement, l'auteur transcrit avec pudeur et fluidité et sur près de 360 pages, le délicat passage de l'obscurité à la lumière.
A la lecture de ce roman, je découvre un auteur qui, malgré quelques longueurs dans le texte, m'a touchée par sa sensibilité. Belle découverte !
" La mémoire avait un coût quand il s'agissait de retenir quelque chose, mais elle se payait au prix fort quand il fallait l'oublier à nouveau. "
Dans ce roman écrit sur le ton de la confidence, le périple de deux hommes, l'oncle et le neveu, à la relation singulière, se déroule de façon peu commune. Ils quittent l'Allemagne pour rejoindre" l'Angleterre" une auberge en fin de vie, proche des plages du débarquement , débarquement dont l'oncle Markus doit produire des dessins particuliers, pour une future exposition. Entre épisodes mutiques entre les deux voyageurs et passages plus conflictuels, on se laisse porter par ce style d'écrit qui peut surprendre. On sent une espèce d'atmosphère mystérieuse, voire pénible parfois ; atmosphère qui reflète tout à fait le mal être qui habite l'oncle, surtout. Il est encore très atteint par la mort de sa sœur Ira, qui est aussi la mère de Jess, qui l'accompagne.
Le lecteur se trouve entraîné, bien malgré lui parfois, à partager les sentiments de cet homme en pleine déroute, aspirant à une vie plus sereine ; à faire son deuil, tout simplement. Il faut peut-être en passer par là pour qu'il ne fasse plus jamais nuit.
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