Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
Je m’apprêtais à taper un grand coup dans la fourmillière en introduction de cette chronique mais, malheureusement, mon grand coup a fait pschiiiiittt. En effet, je voulais commencer en critiquant avec un certain mépris l’abence totale du point de vue environnemental dans cet ouvrage à la gloire (c’est le moins que l’on puisse dire, voire répéter…) de cette technologie révolutionnaire, et, notamment, de la question énergétique. Car on a tous plus ou moins vu passer cette info comme quoi la consommation énergétique pour miner du Bitcoin au niveau mondial serait l’équivalent de celle de l’Argentine… Ce qui est fou, non ? Eh bien…En fait… Pas tant que ça… En fait, une petite recherche Wikipedia plus tard, et je réalise que la consommation électrique d’un géant géographique comme l’Argentine (8ème pays du monde par la superficie…) ne représente que 0,5% de la consommation annuelle mondiale… ALors, certes, c’est tout de même quelque chose, et ça ne risque pas de s’améliorer, par principe, puisqu’il sera de plus en plus dur de miner du Bitcoin, la consommation électrique nécessaire ne fera qu’augmenter, mais bon, ça n’est pas aussi effrayant que ça en a l’air quand on parle de l’Argentine… Du coup, je me demande si je ne pourrais pas transformer mon grand coup dans la fourmillière en reprochant aux auteurs, justement, de ne pas avoir pris le temps de traiter ce sujet hautement polémique pour faire dégonfler un peu le machin…?
Bon, et sinon, de quoi parle-t-on ici en termes de bande dessinées ? Il s’agit ni plus ni moins d’un guide pratique plutôt bien fait pour le côté didactique, très pédagogique, à la gloire (je me répète, je sais…) du Bitcoin et de la technologie de la blockchain. Même si l’on y parle de hackers et des quelques désagréments potentiellement liés à ce type d’activités (en gros, faire joujou avec de l’argent, virtuel ou non…), d’une manière générale, on est un peu chez les Bisounours… C’est hyper bienveillant. D’ailleurs, sur la forme notamment, le guide, protagonniste omniprésent, arbore toujours un large sourire complice à l’américaine.
Après, sur la forme, même si le dessin de Maud rivière n’est pas ma tasse de thé (en plus, je n’aime pas le thé…) on ne peut pas lui reprocher grand chose. C’est propre, bien composé et la mise en couleur tout comme le rendu général n’a jamais rien de choquant. Après, c’est juste une question de goût. Ce que je peux vous dire, c’est que c’est clairement dans l’air du temps de tout ce qui se produit aujourd’hui, plutôt à destination d’un jeune public.
Quoi qu’il en soit, moi qui m’intéresse un peu à ce sujet, je n’ai pas appris grand chose à la lecture de cette BD, tout au plus ai-je pu consolider quelques notions qui restaient un peu floues. Ceci me fait dire qu’il s’agit avant tout d’une très bonne introduction uniquement destinée aux néophytes. Reste à savoir si le sujet vous intéresse ou pas…
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