"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ce livre commence sur un malentendu : classé au rayon des romans policiers, affublé d’un autocollant « Prix meilleur polar », on pense avoir à faire à un roman, qui aurait donné lieu à la série de Netflix du même nom. Or, il ne s’agit pas du tout d’un roman mais des mémoires de John Douglas, l’inventeur du profilage au FBI dans les années 70 à 90. Cela commence par son enfance et son adolescence, puis ses débuts très classiques au FBI avant d’entrer dans le vif du sujet. Avec son gout pour la psychologie, doublé d’un don certain pour la déduction, l’observation et d’une vraie audace, il va proprement inventer le profilage. Pendant deux décennies, il parcourt les Etats-Unis pour conseiller les enquêteurs locaux sur des affaires sordides de tueurs de masse, de tueurs en série. Au passage, il y perdra son mariage et une partie de sa santé physique en faisant un gigantesque burn-out. La lecture de ses mémoires est certes très intéressante mais il faut supporter le côté « catalogue des horreurs » de l’exercice. Douglas (aidé de l’écrivain Mark Olshaker) énumère toutes les enquêtes auxquelles il a participé et au bout d’un moment, tant d’accumulation de crimes, de viols, de mutilations, deviennent presque insupportables. A côtoyer sans cesse le pire de l’espèce humaine, Douglas en a retiré plusieurs choses. Tout d’abord, et c’est ce qui compte, une vraie discipline, le profilage, faites d’observation, de logique, de déduction et qui tombent très souvent juste. De l’extérieur, cela pourrait s’apparenter à du mentalisme voire même par moment à de la divination mais il n’en est rien. Sherlock Holmes a posé les jalons du profilage, c’est une pratique quasi scientifique, qui obéit à des règles, qui exige aussi de prendre des risques. Les conseils qu’il donne lors des interrogatoires, ou les pièges qu’il propose pour arrêter un tueur en série sont audacieux mais souvent payants. Au fil des années, il a amélioré plus finement ses connaissances en la psychologie humaine jusqu’à devenir un e référence, presque une légende au FBI. Mais dans le même temps, Douglas a aussi développé une certaine forme de condescendance, pour ne pas dire d’hostilité au système judiciaire américain. Le chapitre où il fustige à mot couvert la psychiatrie est assez dérangeant car il n’es t pas médecin, pas plus qu’il n’est avocat ou juge, ou procureur. Il s’en prend de temps en temps dans son livre à des professions qui sont nécessaires et quand un avocat défend un accusé même le pire des accusés, il est dans son rôle. Quand un psy déclare un tueur irresponsable de ses actes, il est aussi dans son rôle, quand un juge libère sur parole un détenu, il est dans son rôle et John Douglas ne parviens pas à éviter l’écueil : le policier contre le reste du système ! Comme quoi, c’est une problématique dans tous les pays, pas juste le nôtre ! Visiblement partisan de la peine de mort, des peines incompressibles, de l’emprisonnement des tueurs reconnus malades mentaux, voire de leur exécution, John Douglas se pose en républicain bon teint. Je ne partage pas ses convictions mais je ne suis pas non plus à sa place, à assister a des autopsies de femmes suppliciées, à voir des scènes de crimes abominable, à interroger des tueurs psychopathes sans remords ni scrupules, alors je lui fais grâce de ses convictions, même si certains passages ont fait grincer mes dents… Dans l’ensemble ce livre est intéressant mais pas toujours facile à lire ni facile à suivre. Cela dit, c’est une bonne base pour lire et apprécier les romans policiers comme ceux de Thomas Harris par exemple.
Yes, un agent du FBI, précurseur du profilage dans les années 1970, une légende vivante qui a suivi et résolu des dizaines de cas, interviewé des wagons entiers de serial killers, inspiré à Thomas Harris le personnage de l'agent Jack Crawford dans le Silence des Agneaux ... oui, lui-même qui témoigne dans ce Mindhunter ... oui le Mindhunter de Netflix c'est lui, ou plutôt c'est à partir de ce bouquin que David Fincher a crée sa série ...
Je me frottais les mains, prête à passer une nuit blanche ... et ben loupé de chez flop !
Je me suis fait yèche comme ça ne m'était pas arrivé depuis longtemps. Ça démarre tout mou avec le pourquoi du Monsieur est devenu profiler ... pff, balance ta came, John, moi je veux que ça saigne d'emblée, balance ta couenne #bourrine !
Et puis s'en suit en enfilade les affaires traitées par notre profiler star. On y retrouve les plus atroces des tueurs en série américains, d'Ed Kemper, l'ogre de Santa Cruz, spécialité démembrage, décapitation, viol post-mortem si possible de maman à la family Charles Manson.
Mais malheureusement, même si ça débite, viole, trucide, démembre à tour de bras, ça manque terriblement de chair, juste un os à ronger mais zéro vibration dans le palpitant. Tout est clinique, alphabétique, ripoliné sans aucun liant, sans fil directeur, sans vision . Au suivant comme dirait Jacques. On passe tristement d'une affaire à l'autre, certes avec plein de détails, et moi, j'ai tourné tristement pour finir par lire en diagonale. Le pire, c'est que comme le style est d'une terrible platitude, toutes les explications - qui auraient du être passionnantes sur les ressorts de ce job de psychologie criminelle - deviennent très simplistes, je n'ai pas eu l'impression d'apprendre grand chose, alors que ce John Douglas est forcément un être brillant au vu de sa carrière. Ouin ....
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