Des romans, livres de recettes et BD pour se régaler en famille !
Retrouvez d'autres chroniques sur le blog : https://lesfantasydamanda.wordpress.com
--- Mauvais calcul ---
Il est des livres que l’on est certain d’aimer, et pourtant… Ce sont de cruelles déceptions ! Héla et les quatre royaumes fait malheureusement partie de cette catégorie. Je remercie tout de même les éditions Fleurus pour l’envoi de ce roman que je recommande néanmoins aux enfants (dès 10 ans), ou même à leurs parents en guise de cadeau de Noël.
En effet, si ce livre ne m’a pas convaincue outre mesure, je suis persuadée qu’il peut plaire à son public cible, tout simplement parce que je l’ai trouvé trop jeunesse.
--- Comment ça, trop jeunesse ? ---
Sur le papier, ce roman avait tout pour me plaire : un univers foisonnant, une intrigue de cour prometteuse et un complot à déjouer. Dans les faits cependant, tout va beaucoup trop vite. Certes, l’auteure donne suffisamment d’éléments pour nous permettre de comprendre l’histoire, mais le résultat manque de développement. Pire encore, les obstacles qui se dressent sur le chemin d’Héla sont franchis bien trop facilement !
Ma plus grande déception concerne l’univers dont le potentiel est indéniable. Mais, comme tout le reste, Marie-Line Brault ne fait que l’effleurer, me laissant indubitablement sur ma faim. Ainsi, j’aurais aimé en savoir plus sur chaque royaume, découvrir leurs particularités, comprendre leurs forces et leurs faiblesses et même m’immiscer dans les hautes sphères du pouvoir. Or, je n’ai rien eu de tout ceci, ou alors si peu !
--- Une suite d’aventures trépidantes ---
Si l’on excepte son rythme trop effréné, l’histoire est plutôt bien construite. En 230 pages seulement, l’auteure parvient à créer un univers cohérent, ainsi qu’un scénario crédible. J’ai donc tourné les pages sans difficulté grâce, notamment, à une écriture fluide. Je n’ai donc aucune crainte pour de plus jeunes lecteurs.
Attention, toutefois : une scène de souffrance animale m’a beaucoup choquée. Certes, le sujet me touche particulièrement, mais je n’en demeure pas moins une adulte. Or, j’ai ressenti le besoin de sauter ce passage. Je m’interroge donc quant à son impact sur un enfant.
--- Un manque d’approfondissement du côté des personnages ---
Malgré les éléments positifs que j’ai pu citer précédemment, mon intérêt pour le récit a progressivement décru, principalement à cause des personnages. Sans surprise, ces derniers ne sont pas suffisamment creusés. Héla a beau être un vrai modèle de courage, Marie-Line Brault lui facilite bien trop la vie. Ainsi, elle ne peut réellement démontrer sa bravoure, selon moi. En outre, elle se lie d’amitié avec les bonnes personnes en un claquement de doigts, créant un véritable fossé entre gentils et méchants. De fait, les antagonistes sont caricaturaux ; inutilement cruels, ils sont obsédés par le pouvoir !
Bref, les personnages manquent de subtilité. Seul Erebe, déchiré entre ses convictions et l’obéissance qu’il doit à sa famille, fait figure d’exception.
--- Une belle conclusion ---
Si j’ai eu l’impression que l’histoire n’était pas assez creusée, en revanche je reconnais qu’elle est parfaitement achevée. En plus d’offrir toutes les réponses, le dénouement comporte quelques rebondissements, bien qu’il se révèle peu surprenant. Et oui, dans un roman jeunesse, le Mal triomphe rarement, et heureusement !
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Des romans, livres de recettes et BD pour se régaler en famille !
Découvrez 6 romans délicieusement horrifiques et tentez de les gagner...
Alice a quatorze ans quand elle est hospitalisée : un premier roman foudroyant
Yeong-ju est l’heureuse propriétaire d’une nouvelle librairie, située dans un quartier résidentiel de Séoul...