Jose Rodrigues Dos Santos

Corinne sur L'homme de Constantinople de Jose Rodrigues Dos Santos

Dans L’Homme de Constantinople, Dos Santos nous offre une biographie romancée admirable de ce mystérieux Calouste Gulbenkian – les noms des personnages ont été modifiés, mais il ne fait aucun doute qu’il s’agit de lui – magnat du pétrole, à la fois homme d’affaires, aventurier et collectionneur...
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Dans L’Homme de Constantinople, Dos Santos nous offre une biographie romancée admirable de ce mystérieux Calouste Gulbenkian – les noms des personnages ont été modifiés, mais il ne fait aucun doute qu’il s’agit de lui – magnat du pétrole, à la fois homme d’affaires, aventurier et collectionneur d’art. L’histoire de son ascension est passionnante, même si l'aspect qui m’intéresse le plus, à savoir l’élaboration de sa collection, exposée aujourd'hui à Lisbonne, est à peine abordé. Mais peut-être en apprendrais-je davantage dans le second volume, Un millionnaire à Lisbonne ? À Suivre…

Anita Millot sur La femme au dragon rouge de Jose Rodrigues Dos Santos

Un roman dont l’action démarre « au quart de tour » !

Maria Flor, épouse de Tomas Noronha (voir la série de l’auteur …) est enlevée à Amritsar (Inde) alors qu’elle tentait de venir en aide à une jeune femme, poursuivie par des hommes apparemment très dangereux … Resté au Portugal, Tomas...
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Un roman dont l’action démarre « au quart de tour » !

Maria Flor, épouse de Tomas Noronha (voir la série de l’auteur …) est enlevée à Amritsar (Inde) alors qu’elle tentait de venir en aide à une jeune femme, poursuivie par des hommes apparemment très dangereux … Resté au Portugal, Tomas Noronha (célèbre cryptologue) n’a pas entendu à temps l’appel au secours (téléphonique) de Maria Flor. Il va se précipiter sur place après un appel fort inquiétant, auprès de la police indienne … Charlie Chang (agent de la CIA) va venir à la rescousse du portugais. Il semblerait que Maria Flor (et l’inconnue) aient été victimes du Parti Communiste chinois, l’enjeu étant une clé USB détenant un secret « explosif » …

En parallèle, nous suivons l’enfance et la jeunesse de Madina, une enfant ouïghoure dont le puissant grand-père va tout faire pour lui éviter une funeste destinée. Leur peuple étant – notamment – exploité et spoilé de ses terres. Prise en charge afin d’être « redressée » par le gouvernement, Madina va finir par réagir et se révolter, malgré le danger …

Je vous laisse, bien sûr, découvrir le lien entre les deux récits. Une intrigue magistrale, comme le sont en général les aventures de ce couple (toujours accompagnées de faits sociaux-politiques bien documentés …) J’ai appris pas mal de choses sur le traitement réservé au peuple Ouïghour, cruellement opprimé par un régime autoritaire et despotique.

Un pavé passionnant ! Un très bon cru que je vous conseille vivement !

Lison CARPENTIER sur Le magicien d'Auschwitz de Jose Rodrigues Dos Santos

A l’aube de la Seconde Guerre Mondiale, l’invasion de Prague par les Allemands bouleverse la vie de la famille d’Herbert Levin, un célèbre magicien de confession juive, Alors qu’il espère passer inaperçu, son talent est vite remarqué par les SS, qui comptent utiliser les sciences occultes pour...
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A l’aube de la Seconde Guerre Mondiale, l’invasion de Prague par les Allemands bouleverse la vie de la famille d’Herbert Levin, un célèbre magicien de confession juive, Alors qu’il espère passer inaperçu, son talent est vite remarqué par les SS, qui comptent utiliser les sciences occultes pour parfaire leur idéologie eugéniste.

En 1943, un jeune soldat portugais, Francisco Latino, intégré aux troupes d’Hitler, est envoyé en Pologne pour diriger les camps de concentration. Mais l’objectif du jeune homme est tout autre, il compte bien retrouver une jeune femme russe dont il est tombé éperdument amoureux et qui est enfermée dans l’un des pires camps de la mort.

Il est important de préciser que Le magicien d’Auschwitz précède le roman Le manuscrit de Birkenau, deux tomes consacrés à l’Holocauste, les lire indépendemment l’un de l’autre aurait peu de sens. Dos Santos s’inspire d’écrits retrouvés enterrés près d’un four crématoire d’Auschwitz, dans lesquels un « sonderkommando », juif préposé aux crémations, a raconté son quotidien dans les camps. Au travers de ses personnages, l’auteur aborde le sujet tel qu’il l’a rarement été dans des livres de fiction. Dans ce premier tome, il insiste particulièrement sur le fait que les personnes incarcérés dans les camps n’avaient aucune idée de ce qui les attendaient. Le soldat portugais Francisco Latino qui est pourtant enrôlé dans l’armée nazie ne parvient pas à comprendre l’incompréhensible destin réservé aux juifs et pourtant il a sous les yeux la fumée des camps. Au travers des pages de ce roman, la plongée dans l’horreur des camps est belle et bien réelle, à l’image de la grenouille plongée dans un bain d’eau qui peu à peu se met à bouillir, nous ne nous rendons compte de rien car il faut tout le talent de l’auteur pour nous faire lire, je dirai passionnément, un récit sur la Shoah. Les personnages sont intéressants et attachants, parfois une dose d’humour bienvenue égaille un récit qu’on ne lâche pas. J’ai peur de ce qu’il risque d’advenir dans le second tome mais je suis bien curieuse également de découvrir la façon dont Herbert Levin va se servir de ses talents de magicien pour aider à la rébellion contre le régime d’Hitler. Le sujet est douloureux mais mené avec force détermination et brillante intelligence pour que l’on n’oublie jamais les heures sombres de notre Histoire.

envielivresque sur Le manuscrit de Birkenau : au coeur de la révolte des camps de la mort de Jose Rodrigues Dos Santos