"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Prague, 1939. Les Allemands envahissent la Tchécoslovaquie où se sont réfugiés Herbert Levin, sa femme et son fils pour fuir le régime nazi. Le magicien, qui se fait déjà appeler le « Grand Nivelli » est très vite remarqué par les dirigeants SS fascinés par le mysticisme et les sciences occultes.
Léningrad, 1943. Le jeune soldat Francisco Latino combat pour Hitler au sein de la Division bleue espagnole. Ce légionnaire réputé pour sa brutalité se fait remarquer durant le siège russe. Les SS décident de l'envoyer en Pologne où les enjeux sont devenus prioritaires.
Ni Herbert Levin, ni Francisco Latino ne savent encore que leurs destins vont se croiser à Auschwitz. Un destin qui va dépasser leur propre histoire.
Avec son exigence constante de vérité, J.R. dos Santos aborde ici l'un des sujets les plus douloureux de l'histoire contemporaine. C'est grâce aux très précieux, et encore méconnus, manuscrits retrouvés enterrés près des fours crématoires, qu'il arrive à nous amener au plus près de l'histoire et au coeur de l'enfer.
A l’aube de la Seconde Guerre Mondiale, l’invasion de Prague par les Allemands bouleverse la vie de la famille d’Herbert Levin, un célèbre magicien de confession juive, Alors qu’il espère passer inaperçu, son talent est vite remarqué par les SS, qui comptent utiliser les sciences occultes pour parfaire leur idéologie eugéniste.
En 1943, un jeune soldat portugais, Francisco Latino, intégré aux troupes d’Hitler, est envoyé en Pologne pour diriger les camps de concentration. Mais l’objectif du jeune homme est tout autre, il compte bien retrouver une jeune femme russe dont il est tombé éperdument amoureux et qui est enfermée dans l’un des pires camps de la mort.
Il est important de préciser que Le magicien d’Auschwitz précède le roman Le manuscrit de Birkenau, deux tomes consacrés à l’Holocauste, les lire indépendemment l’un de l’autre aurait peu de sens. Dos Santos s’inspire d’écrits retrouvés enterrés près d’un four crématoire d’Auschwitz, dans lesquels un « sonderkommando », juif préposé aux crémations, a raconté son quotidien dans les camps. Au travers de ses personnages, l’auteur aborde le sujet tel qu’il l’a rarement été dans des livres de fiction. Dans ce premier tome, il insiste particulièrement sur le fait que les personnes incarcérés dans les camps n’avaient aucune idée de ce qui les attendaient. Le soldat portugais Francisco Latino qui est pourtant enrôlé dans l’armée nazie ne parvient pas à comprendre l’incompréhensible destin réservé aux juifs et pourtant il a sous les yeux la fumée des camps. Au travers des pages de ce roman, la plongée dans l’horreur des camps est belle et bien réelle, à l’image de la grenouille plongée dans un bain d’eau qui peu à peu se met à bouillir, nous ne nous rendons compte de rien car il faut tout le talent de l’auteur pour nous faire lire, je dirai passionnément, un récit sur la Shoah. Les personnages sont intéressants et attachants, parfois une dose d’humour bienvenue égaille un récit qu’on ne lâche pas. J’ai peur de ce qu’il risque d’advenir dans le second tome mais je suis bien curieuse également de découvrir la façon dont Herbert Levin va se servir de ses talents de magicien pour aider à la rébellion contre le régime d’Hitler. Le sujet est douloureux mais mené avec force détermination et brillante intelligence pour que l’on n’oublie jamais les heures sombres de notre Histoire.
Une petite lecture qui se lit très rapidement ! C’était parfait pour mes trajets en bus pour aller au boulot :)
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J’ai découvert un homme que je ne connaissais pas, Franz Reichelt, un homme prêt à tout pour atteindre ses rêves, quitte à mourir. D’ailleurs pas de suspense sur la fin du roman puisque c’est une histoire vraie. Un joli roman sur un moment d’histoire que je ne connaissais pas.
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L’histoire se passe dans les débuts de l’aviation, et Franz veut inventer le parachute. On suit ses nombreux essais, sa passion, sa folie… Folie que personne ne comprend lorsqu’il voudra tester lui-même le parachute en se persuadant que si ses précédents essais ont échoué, c’est parce qu’il les réalisait avec un mannequin. Et que ce dernier ne réagissait donc pas.
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On ressent aussi toute la souffrance non dite de la femme qui l’accompagne.
Dans ce roman inspiré des manuscrits déterrés au pied des fours crématoires, l'auteur nous entraîne sur les traces de deux personnages principaux :
- le magicien Nivelli, juif, ancien cambiste à la bourse de Berlin, qui a fui l'Allemagne pour se retrouver coincé en Tchécoslovaquie, où il finira dans le camp d'Auschwitz avec sa femme et son fils, après un passage à Terezienstadt.
- Francisco, un Portugais engagé dans la légion étrangère qui a fait la guerre en Espagne et finit sur le front russe. Pour l'obliger à s'engager dans la SS, un recruteur fait enlever sa fiancée russe et ses deux sœurs et les envoie dans le camp d'Auschwitz-Birkenau. Le marché est le suivant: s'il s'engage dans la SS, il sera affecté au camp (soi-disant de travail) où se trouvent sa fiancée et ses sœurs.
Nous suivons l'itinéraire de ces deux personnages pendant 9/10e du roman, jusqu'à ce qu'ils arrivent à Auschwitz et découvrent l'horreur absolue des camps, l'un comme prisonnier, l'autre comme gardien SS malgré lui.
Si ce roman est bien documenté et n'édulcore en rien la réalité, ce qui en fait un récit très fort, je n'ai pas compris la narration.
Le sous-titre "Comment celui que l'on surnommait le grand Nivelli a survécu à l'enfer" ne correspond pas du tout à l'histoire. Celle-ci s'arrête en effet (bien) avant la libération et comme des milliers d'autres, Nivelli/Levin ne fait que subir ce que le régime nazi lui impose (que pouvait-il donc faire d'autre?). A-t-il survécu? Si oui, comment? L'histoire ne le dit pas.
Que vient faire Francisco dans l'histoire de Nivelli?
La fin tombe à plat et je suis restée sur ma faim, je me demande toujours ce que le grand Nivelli a fait pour survivre à l'enfer.
D'où ma note mitigée. A ceux qui souhaitent s'instruire sur cette triste époque, je recommanderai volontiers d'autres livres, dont l'inaltérable "Si c'est un homme" de Primo Levi en tête de liste.
Les Levin se sont réfugiés en Tchécoslovaquie en cette triste année 1939 afin de fuir le régime nazi, malgré le succès d Herbert , un magicien réputé.
En 1943, à Leningrad, le jeune soldat Francisco Latino combat pour Hitler au sein de la Division bleue espagnole. Après s'être fait remarquer, les SS décident se l envoyer en Pologne.
Les deux protagonistes ne savent pas que leurs destins vont se croiser à Auschwitz.
J.R. Dos Santos est UN grand auteur !!! J'avais aimé 2 de ses précédents livres , mais celui ci porte en plus sur une période historique que j'affectionne..
J'ai décidé de lire ce livre après ma visite guidée au camp de concentration du Struthof, théâtre d atrocités sans nom.
Cet auteur, grâce aux manuscrits retrouvés enterrés près des fours crematoires, arrive à retranscrire ici l indicible, l horreur, à nous confronter à ces horreurs.
L histoire de Francisco et d Herbert est attachante, poignante, faite d incrédulités, d'acceptations forcées..
Ce roman est bouleversant, parfois dur à accepter...
Cette lecture ne peut pas laisser indifférent..
Ces événements ne sont pas loin dans notre Histoire et il faut s'en souvenir afin que ceux ci ne se reproduisent pas.
La plume de Dos Santos est agréable à lire, les mots sont justes, choisis à propos.
Une plume de grande qualité !
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