Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste
Il n’est pas obligatoire d’avoir eu le plaisir de lire Orgueil et Préjugés (Pride and Prejudice) de Jane Austen, pour lire le roman de Jo Baker. À noter que cela peut être malgré tout un plus, pour en savourer les remarques, critiques et autres sous-entendus. Une lecture à deux étages : en premier donc une évocation des lieux et des principaux personnages ainsi que les péripéties qui s’inspirent du roman de Jane Austen ; enfin l’œuvre de l’auteure, qui retrace les aventures de la domesticité, qui explique les faiblesses de certains, la rouerie d’autres, et comme dans toute société, les penchants de la jalousie, des secrets de famille, de la méchanceté mais aussi des espoirs de s’élever, et enfin des sempiternelles individus qui se laissent vivre, sans ambition ! Une étude romancée axée sur la pauvreté au service des fortunés.
Angleterre, dans un bourg du nord de Londres madame Bennet aspire a trouvé un mari pour ses cinq filles. À cette époque (sous le règne de George III), pour la bourgeoisie campagnarde, le mariage représente la sécurité et le seul avenir possible pour les femmes. Ainsi Sarah (femme de chambre) recueilli par les Bennet, a envie de s’instruire, de voir le monde, mais sa condition ne lui permet guère que de baisser la tête et courber l’échine ; de vivre à la merci des caprices et des fantaisies d’autrui.
Une critique des mœurs de cette société, qui assimile les domestiques à un esclavage inavoué, dotée de la raison juste et équilibré des maîtres et propriétaires ! Le besoin pour ceux-ci d’être satisfaits pour le moindre des désirs et ceci sans discussion ni états d’âme par la gente féminine. Le labeur des uns pour le bonheur des nantis. Et sans doute, la découverte des premiers émois pour Sarah lui ouvrira les portes de l’amour et d’une certaine liberté.
Difficile avec ce roman de ne pas faire le rapprochement, avec une série télévisée : Downton Abbey, qui relate la vie d’aristocrates et de domestiques. Un succédané, sous un autre angle, de l’œuvre de Jane Austen, qui en termes de trame et de style ne peut emporter certes l’enthousiasme.
A Longbourn, la famille Bennet emploie des domestiques à demeure. S'ils se montrent plutôt bienveillants, ils n'en sont pas moins exigeants. C'est donc la vie de ces domestiques que nous allons suivre et nous faire une idée du regard qu'ils portent à leurs patrons
J'ai apprécié ce roman qui met en avant des personnes de l'ombre, qu'on ne voit pas mais qui sont essentielles. Elles forment un microcosme structuré, hiérarchisé et plutôt solidaire. Cependant elles savent quelle est leur place et ne revendiquent même pas lorsqu'on leur enlève leur identité pour ne pas faire de l'ombre aux "maîtres".
Deux mondes ici se côtoient : celui des patrons bourgeois où seul le patriarche travaille tandis que les femmes et filles restent plutôt oisives et qu'il faut servir, satisfaire et celui des domestiques, qui même s'ils ont la "chance" d'être logés et nourris, ne perçoivent leurs gages qu'une fois par semestre, étant ainsi à la merci de leurs employeurs.
On oublie rapidement l'aspect négatif des patrons pour ne se focaliser que sur ces domestiques qui ont un sens élevé de la discrétion et qui savent qui ils sont. Ils savent apprécier chaque moment de bonheur même si celui n'est que fugace.
Ce roman évoquera aussi un aspect historique avec ce que les jeunes hommes ont perdu en légèreté dans les guerres menées par Napoléon.
https://quandsylit.over-blog.com/2025/01/une-saison-a-longbourn-jo-baker.html
Mr et Mrs Bennet et leur cinq filles (Mary, Lydia, Kitty, Elizabeth et Jane) vivent sur le domaine de Longbourn dans le Hertfordshire. La préoccupation principale de Mrs Bennet (comme le veut l’époque) étant de voir toutes ses filles parvenir à de beaux mariages …
Mr et Mrs Hill (majordome et intendante) dirige avec poigne les domestiques de Longbourn (Sarah, Polly et James) pour le bien-être de toute la famille Bennet.
James Smith – le palefrenier – est un nouveau venu, dont le rôle principal est de soulager Mr Hill (qui se fait vieux) de la rude corvée qui incombe à tout cocher. Un mystère semble entourer ses origines et attise la curiosité de Sarah …
La grande originalité de ce roman est – sans conteste – d’en situer l’action au coeur d’un ouvrage (bien plus célèbre et on ne peut plus remarquable) de Jane Austen : « Orgueil et préjugés ». Cette fois en laissant une place prépondérante à l’histoire de la domesticité …
Je ne dirais certes pas que l’intrigue est sans intérêt. La lectrice (assidue) que je suis y a trouvé un certain plaisir ! Toutefois, impossible de rivaliser avec l’oeuvre de la formidable Jane Austen ! L’écriture – un peu plate – et le récit – un peu fade – (ces ressentis, bien sûr, n’engagent que moi …) n’en tolérant guère la comparaison … Non, je dirais plutôt qu’il y manque un petit « supplément d’âme », bien cher à cette dernière (ou encore, un soupçon de la passion des soeurs Brontë) pour en faire un « grand » livre … Reconnaissons tout de même que le challenge était suffisamment « chaud » pour qu’on puisse s’y brûler les ailes … Et que Jo Baker ne s’en est – finalement – pas trop mal sortie !
L'envers du décor au temps de soeurs Benett ...
La découverte d'un univers très pauvre mais jamais résigné.
Encore une histoire d'amour qui fait rêver oui, mais ces deux amants s'aiment d'un amour pur et authentique.
Loin des préjugés et de l'orgueil de Mr Darcy, ici, c'est une rencontre simple, une histoire non sans remous (évidemment) mais un dénouement magique, qui laisse une sensation de vide lorsqu'on referme le livre...
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