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« Adoration » est un roman dont la lecture perturbe, où les sentiments s’affolent, où les mots ont une telle résonance, où l’envie de s’enfuir et de rester se mélangent… « Adoration » est une histoire d’amour entre une jeune et jolie femme, et un homme plus vieux. Ils sont amants et se découvrent peu à peu jusqu’à ce que cet amour devienne vital pour eux, que la passion les dévore. L en use et abuse de cet amour, de cet homme qui lui voue une adoration justement. L manie la manipulation avec brio, en abuse aussi, comme elle abuse de tous ces médicaments présents partout qui lui sont indispensables. L va se soigner, un temps… Lui, il l’aime, il ne peut pas s’en détacher malgré la douleur. Il vit sous son emprise, L l’obsède tout le temps. Mais cet amour n’est pas beau et va l’emmener lui en garde à vue, elle en hôpital psychiatrique.
L’écriture de Jimmy Lévy est singulière et je n’arrive même pas à la définir tellement elle va parfaitement au récit, à cette histoire d’adoration. L’auteur a su trouver le bon rythme, les bonnes accroches pour livrer ce qui se passe entre L et l’homme, cela en est presque douloureux pour le lecteur qui compatit entièrement avec l’homme. Le mal que l’on ne nomme pas dont souffre L est une telle folie que cela en deviendrait presque irréel. Mais non, cela est réel, L est une manipulatrice qui joue avec l’amour pour garder l’homme sous son emprise si forte, si envahissante, si empoignante. Ces êtres à la limite du maléfique se conjuguent aussi bien au masculin comme au féminin et l’auteur prouve comment il est extrêmement difficile de s’en défaire, et qu’il est plus aisé de le dire que de le faire même avec toutes les bonnes intentions. Et quand, enfin, cet être n’a plus cette emprise sur soi, cela reste à jamais graver en soi…
Des chapitres en flash-back décortiquent l’enfer qu’a vécu le narrateur, victime de L devenue sa femme et la mère de son enfant. L à laquelle il voue une véritable adoration qui va le détruire peu à peu.
Parce qu’elle cumule, L !
Anorexique, bipolaire, perverse narcissique….
Il est englué dans la toile qu’elle a tissée autour de lui.
C’est très intelligemment écrit, avec une grande rigueur lexicale et un style original (que j’avais déjà apprécié dans Petites reines).
On s’y perd un peu parfois dans le temps, mais pour notre plus grand plaisir de lecteur exigeant.
Jimmy Lévy a beaucoup de talent.
Adorer.
Un sentiment dangereux que Jimmy Lévy va décortiquer dans cet ouvrage hypnotique et dérangeant.
Adorer n'est pas aimer, loin de là. Et l'amour que le narrateur porte à L., cette femme toxique et dangereuse, n'est au final que de l'adoration justement.
Roman fort sur cette relation destructice. Véritable puzzle qui mélange les époques pour offrir au lecteur le portrait d'un couple dysfonctionnel.
Parfois dur, souvent troublant, ce récit d'années de souffrances, cette difficulté de vivre aux côtés d'un être abimé, à l'esprit manipulateur mais pour qui le narrateur conserve cette fascination quasi morbide, font mouche.
On découvre par fragments ces moments importants d'une histoire d'amour déstructurée. Dénaturée.
Ce portrait sans fard, sans concession m'a entrainé au fond de cette douloureuse lecture.
Comme regarder au fond de l'abîme d'une âme malade.
Un livre puissant. Réellement fort. « Personne ne sort indemne d'une adoration. » Surtout pas le lecteur de cette histoire.
Anoua, petite reine d’une tribu lointaine, victime de la tradition ancestrale de sa tribu millénaire, proie du chef clanique.
Quennie, vieille milliardaire vulgaire, injurieuse, menteuse, qui en appelle de tous ses vœux à Alzheimer pour mettre fin à ses souvenirs.
Deux femmes victimes des hommes, perdues dans leurs souvenirs, deux petites reines meurtries par la vie.
En italique, les récits concernant Anoua, sa tribu, violente, meurtrière, où le sexe règne.
En alternance, les récits concernant Quennie, tatie Danièle puissance 10.
Complètement désorientée au début, j’ai failli plusieurs fois abandonner ma lecture.
Trop de sexe et de violence, trop d’incompréhension. Je ne voyais pas où l’auteur voulait en venir.
Et puis, de plus en plus, un attachement à Anoua et à Queenie.
Le style est brut, tranchant. Une propension à aller au bout du glauque et du désespéré, un peu à la manière de Jean Teulé.
Mais plus les pages passaient et plus je me disais que ce livre est bougrement bien écrit, cette histoire fascinante.
La différence de style d’écriture entre les deux histoires est impressionnante, et le recoupent final entre les deux histoires rend le tout encore plus cohérent.
Un excellent premier roman
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