"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Le portrait de la Traviata » est le premier tome d’une série consacrée à l’avocat Gojin initiée par Do Jinki, auteur sud-coréen. J’ai débuté mon immersion dans la littérature noire coréenne il y a un peu moins de deux ans et je n’avais pas été conquise. Mais après avoir dévoré plusieurs séries originaires du Pays du matin frais, j’ai décidé de lui laisser une seconde chance.
C’est ainsi que, plutôt cette année, j’avais lu « C’est pour mieux te manger » de Kim Ji-Yeon, paru aux Editions Matin Calme, qui avait su, cette fois, me séduire par une écriture stylistique très particulière et une construction assez singulière par rapport à mes lectures habituelles (vous pouvez retrouver ma chronique sur mon blog).
Mais revenons-en au livre « Le portrait de la Traviata », le bandeau annonce la couleur en présentant son auteur, Do Jinko, comme le prodige coréen du roman à énigme. Dans cette seconde incursion dans le polar coréen, j’ai retrouvé cette façon propre à ces auteurs d’agencer leur intrigue, qu’elle prenne la forme d’une enquête policière ou non.
Une deuxième similitude que j’y ai trouvée est la syntaxe des phrases et le style. Sans être du tout péjorative par l’emploi de l’adjectif, j’ai relevé une façon « simpliste » ou très « factuelle » de décrire les choses et les événements. J’ai l’impression qu’il s’agit d’un idiome propre à la littérature coréenne, sans que cela soit pour me déplaire. Cela me change beaucoup de mes lectures habituelles en matière de culture anglo-saxonne ou francophile.
Au final, je n’ai que peu découvert le pays, puisque l’enquête se concentre dans un huis-clos au sein d’un immeuble à appartements mais la forme originale du récit a fait que j’ai mis de côté et laissé à plus tard cette aspiration de pédagogie.
Au sujet du titre, quelque peu « cosmopolite » au regard de l’origine de l’auteur et du contenu en lui-même du livre, vous serez peut-être un brin perplexe, comme j’ai pu l’être n’ayant su associer le livre au titre de manière superficielle. Si cela n’est pas le cas, n’hésitez pas à m’en faire part :)
Le tome deux de cette série est paru chez Matin Calme, en février. Ayant déjà dans ma pile à lire ces secondes aventures de l’avocat Gojin, « Mortel Motel », je vous en parlerai très bientôt.
Le premier roman de Do Jinki m’avait fait beaucoup réfléchir. C’était une enquête en huis-clos, à la manière d’Agatha Christie, dans laquelle les méninges étaient mises à rude épreuve.
L’auteur reprend dans cette nouvelle aventure la même recette. Il place les protagonistes face à un dilemme insoluble. Il maîtrise parfaitement la complexité de l’intrigue. Tous les indices récoltés dans les investigations compliquent l’affaire. Plus on avance dans l’histoire et moins on comprend les rouages.
Comme dans le précédent, au milieu du livre, les éléments de réflexion sont répétés à l’envi et le récit tourne un peu en rond. Mais là où « Le portrait de la Traviata » prenait toute sa force avec un finish renversant, ce deuxième opus s’effondre dans les derniers chapitres. La résolution de l’énigme, que j’attendais avec impatience, est tirée par les cheveux. Des explications invraisemblables sont utilisées pour justifier les faits. Et ma déception ne s’arrête pas là parce que les dernières pages déraillent totalement et frisent même le ridicule. C’est peut-être mon esprit cartésien qui m’a encore joué des tours mais j’ai été désappointé par cette fin navrante. Mon enthousiasme du départ est retombé comme un soufflé.
J’attendais beaucoup de cette suite et ma déception est d’autant plus grande. « Mortel motel » avait tout pour être un casse-tête passionnant. Le personnage de Gojin est toujours aussi atypique qu’intéressant et les trois quarts du roman remplissaient leurs rôles. Cependant, avec des ingrédients identiques, le résultat n’est pas au rendez-vous. Do Jinki n’avait à priori pas les bonnes pièces pour terminer son puzzle.
Cela n’est bien sûr que mon avis. Vous pouvez tenter l’expérience et me dire ce que vous en avez pensé. Pour ma part, après la première bonne impression que j’avais eu, je laisserai une nouvelle chance à Do Jinki et à son avocat !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2022/07/28/775-do-jinki-mortel-motel/
Dans Le portrait de la Taviata, je me suis bien amusée à décortiquer l'intrigue avec l'inspecteur Lee Yuhyeon et son acolyte l'avocat Gojin. J'ai aimé l'ambiance de ce polar qui m'a plongé dans l'univers coréen. Avec les enquêteurs on observe, on réfléchit, on avance à petits pas, on repart à zéro. Il faut résoudre l'énigme et pour cela Do Jinki nous entraîne de fausses hypothèses en fausses hypothèses.
C'est comme une bonne partie de Cluedo, mais les noms sont plus difficiles à retenir.
En Corée, Do Jinki est comparé à John Grisham, mais il me fait plutôt penser au Gaston Leroux du célèbre La chambre jaune où à Conan Doyle. Le portrait de la Traviata est un crime en chambre close, une des catégories du whodunit (j'ai appris un nouveau mot!) très à la mode au début du XXème siècle.
Bravo à Pierre Bisiou et ses toutes nouvelles éditions Matin Calme, de nous avoir trouvé ce petit bijou si dépaysant pour moi. Et merci à Léa du #HanbookClub de m'avoir fait découvrir @Matin Calme.
https://ffloladilettante.wordpress.com/2021/05/27/le-portrait-de-la-traviata-de-do-jinki/
Un crime peut il être parfait ?
Eh bien non, c'est sans compter avec un enquêteur opiniâtre, qui va tenter de comprendre ce double homicide et son "allié", un "avocat de l'ombre", qui l'aiguille sur plusieurs pistes possibles, au fils de rendez vous dans des restaurants ou des bars. Ces deux hommes vont alors essayer de comprendre à qui profite le crime...
Deux cadavres sont retrouvés dans un appartement, pas d'armes et peu de traces.
Un premier suspect est arrêté puis transféré auprès de la justice, mais une enquête un peu bâclée, peu d'indices vérifiés, le juge va libérer le gardien de l'immeuble. L'enquête doit alors reprendre. Il faut recommencer les investigations : sur le lieu, un étrange appartement (une serrure à code, aucune réelle infraction, aucun vol, aucune image sur la vidéo surveillance...) sur les victimes : une jeune femme, peut être la Traviata, du titre (??!!), hôtesse de bar mais qui mène une vie normale, sans histoire, et son voisin, un peu border line et qui la harcelait et leur entourage : une soeur, qui fait des crédits sur les marchés, un amant, beau gosse mais qui profite de la victime (est il son amant, son agent, un profiteur, la patronne et les collègues du bar à hôtesses, la mère de l'amant, qui va avoir aussi des soucis...
L'enquête va nous faire découvrir le monde de la nuit, les bars à hôtesses mais aussi les "host bar", des bar à hommes.
Au fils des pages, l'auteur nous conduit vers plusieurs pistes, certaines vont s'avérer des culs sacs mais il nous parle aussi de la société sud coréenne : jeunesse désabusée, diplômée mais qui ne trouve pas de travail, monde de la nuit, débrouillardise puis une fin très surprenante.
Ce cluedo avec ces deux cadavres et cette enquête à plusieurs facettes vont aboutir à une fin inattendue.
Un sacré roman policier, même si on pourrait être un peu lassé de ne pas trouver de solutions, rapidement, comme l'enquêteur qui n'est pas loin d'abandonner, il faut aller jusqu'au bout et j'avoue que je n'avais pas du tout découvrir le coupable...
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