"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Camille voit son adolescence basculée le jour où sa mère décède brutalement, les laissant elle, son frère et son père dans un quotidien très flou. La perte de cet être cher est à leurs yeux insurmontable. À 13 ans, Camille est vide. « C’est difficile à expliquer avec mes mots de 13 ans, mais j’ai comme un trou dans la poitrine. Un truc béant, si je me penche, je tombe et je ne remonte plus jamais. » Son meilleur ami, Benjamin, invente tout ce qui est possible pour lui redonner sourire. Alors peu à peu elle se voit rêver de New-York et de ses buildings. Et si cette destination l’aidait à se reconstruire ? Mais avant, Camille doit retrouver une stabilité. « Mais mince, quoi. Perdre sa maman à 13 ans, ça ne se fait pas ! Ça fait trop mal ! »
Le roman de Carine Bausière est centré sur le décès. Un douloureux sujet qu’il est important de bien traiter pour ne pas heurter. L’autrice donne confiance à son héroïne au fil des pages, lui sortant ainsi la tête de l’eau. Différents thèmes sont abordés en plus du deuil : l’adoption, la monoparentalité et l’homosexualité. Vous pouvez vous dire que cela est de trop mais ils offrent un contenu sensible et fin d’une vie d’ado pas toujours simple à affronter. J’ai ri, j’ai pleuré ( à grosses larmes !) de ce quotidien où chacun peut s’identifier sans pour autant avoir vécu les mêmes instants. Un roman plein d’amour.
http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2018/12/18/36948805.html
Une famille heureuse, une couple la petite quarantaine, une fille Camille 13 ans et un fils adoptif 6 ans.
Un tableau presque idyllique, un lundi soir la maman part pour son cours de Yoga et en disant au revoir à sa petite famille leur déclare qu’elle rapportera les pizzas.
C’est habituel, banal, une routine bien rodée… Oui mais deux heures plus tard le drame, foudroyant, cette jeune femme en pleine santé a été victime d’un AVC et ne rentrera plus jamais chez elle.
Un sujet grave, la mort en plein vol qui va anéantir cette gentille famille.
L’auteur, avec beaucoup de délicatesse et de justesse dans son analyse, va montrer comment cette horrible nouvelle va séparer ces êtres qui s’aiment, chacun vit son deuil comme il peut.
Camille, 13 ans est la narratrice, elle raconte comment toutes ses premières fois, premières menstruations, premier soutien-gorge, premier petit copain, premières sorties entre filles vont être difficiles sans référent maternel.
Heureusement, Zénobie et Adrien, des voisins et amis viennent à la rescousse de cette famille en détresse.
Camille a un rêve aller à New-York…
Ce qui est intéressant c’est l’analyse des phases du deuil, vécu par chaque protagoniste.
Comment faire face, se rassembler et affronter l’absence mais aussi la vie qui est là, qui pulse et qu’il faut vivre sans culpabiliser d’être vivant.
La lecture audio a, pour moi, l’avantage de mettre en avant ces pépites de vie qui explosent, avec un ton drôle ou geignard, ou cocasserie et larmes se jouent la belle.
Peut-être reprochera-t-on à ce livre les bons sentiments qui dégoulinent comme le sirop d’érable, mais ce qu’il faut en retenir à mon avis c’est l’opportunité d’aborder la mort et le deuil avec ses enfants. C’est également la meilleure façon de démontrer que la vie est là comme une rivière qui coule, qui peut gronder sous l’orage et déborder de son lit, mais qui toujours retrouve son chemin et continue sa route.
Merci Masse Critique Babelio et ABS Multimédias pour cette découverte.
Chantal Lafon – Litteratum Amor juin 2018.
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