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Il y a peu de temps, je vous parlais du document « Dans la peau d’une djihadiste » de Anna Erelle. La journaliste avait réalisé une enquête en ligne sur l’embrigadement de jeunes filles par des combattants de l’Etat Islamique afin qu’elles se rendent en Syrie pour les marier et en faire de la chair à canon. Sous la fausse identité de Mélodie, elle s’était immiscée au plus près d’un jeune jihadiste dont la seule motivation était de faire venir une jeune fille de France. Suite à ce livre, Anna Erelle (qui est un pseudonyme) a dû vivre clandestinement vu les nombreuses menaces de morts qu’elle a reçues.
Dans « Losing my religion », qui n’est pas la suite du premier, on ne se trouve plus à proprement parler dans une enquête journalistique mais bien dans tout ce qui a entouré la parution du livre. Les conséquences que cette dernière a eu sur elle mais aussi sur sa vie professionnelle et personnelle sont ainsi évoquées. Vivre sous protection quotidienne policière signifie tirer un trait définitif sur sa vie d’avant, vivre dans la clandestinité, craindre pour sa vie à chaque instant. Intéressant à tout point de vue, l’auteure nous y démontre les difficultés que ce livre a engendré sur son quotidien, avec beaucoup de courage et de force, sans jamais tomber dans l’appel à la pitié.
Véritable immersion dans le milieu radical des filières syriennes, la journaliste Anne Erelle a pris de nombreux risques pour livrer un témoignage édifiant sur un véritable fléau qui toucha des centaines, voir des milliers de jeunes en Europe. Paru il y a cinq ans, c’était encore les prémisses des nombreux départs de jeunes endoctrinés via Internet vers la Syrie. En se faisant passer pour une jeune fille, Mélanie, Anne Erelle fait la connaissance sur le net d’un chef de brigade islamiste. En moins de temps qu’il n’en faut, il tente de lui retourner le cerveau et de tout mettre en oeuvre afin qu’elle quitte la France pour ce pays en guerre.
Ce livre est un témoignage édifiant de ce piège dans lequel sont tombés de nombreux jeunes gens, parfois désoeuvrés mais pas toujours. Se lisant comme une fiction, c’est pourtant hallucinant de se rendre compte qu’à l’ère des nouvelles technologies comment des endoctrineurs ont eu leur travail facilité par les « chats » et réseaux sociaux. Même si les médias en parlent moins actuellement, c’est encore, hélas, une réalité qu’il ne faut pas oublier et une peur avec laquelle de nombreux parents ont dû faire face. Je recommande cette lecture pour sa justesse et son authenticité.
Printemps 2014, entre la France et la Syrie, rencontre par Internet et belle histoire d’amour entre une jeune française et un beau français, un peu playboy, parti découvrir la Syrie. « Mélanie se sent aimée. Elle se sent utile. Elle cherchait un sens à sa vie : elle l’a trouvé. »… Le rejoindra-t-elle dans ce pays où tout semble plus facile, plus juste, plus beau, plus agréable que chez nous ?
L’intrigue est basique, digne d’un roman d’été lu sur la plage, loin du stress de l’année, en mode farniente et décompression… Oui, mais… Mélanie est le pseudo d’une journaliste en immersion. Celle-ci a décidé de mener une enquête au cœur des filières de recrutement de l’Etat islamique et, notamment, le recrutement des jeunes filles occidentales.
De sa chambre, comme avec Meetic, Mélanie va rencontrer le beau Bilel par Internet, Facebook et rapidement par Skype… En quelques jours, sa vie pourrait changer : il l’aime et lui promet le bonheur, l’argent, les magasins, les nouvelles copines… Tout est idyllique, la tentation de cette nouvelle vie est grande… Et pourtant…
Jusqu’où iront Bilel et Mélanie pour cet Amour ? Jusqu’où ira Anna ERELLE pour son enquête ? Jusqu’où ira cette emprise ?
Par son livre, Anna ERELLE souhaite sensibiliser l’opinion publique au recrutement des filles au départ pour la Syrie.
Une écriture fluide, une histoire facile, légère mais dont le contenu fait froid dans le dos.
Un livre que l’on débute parce qu’il parle d’un sujet actuel, qu’on lit comme un roman d’été et qu’on termine en état de choc, en recommandant à tous de le lire…
Un livre pour lequel il est nécessaire de se repositionner régulièrement dans le contexte géopolitique actuel.
Un livre qui donne envie de se révolter tout en se sentant inutile tant les rouages semblent huilés.
Un livre que toute personne adulte intéressée par le sujet et, au-delà, toute personne en contact de près ou de loin avec des adolescents devrait lire pour prendre conscience de cette réalité et, peut-être un jour, ne pas regretter !
Un livre à ne pas laisser dans sa bibliothèque mais à prêter, à mettre dans nombre de mains.
Un livre qui doit vivre !
Un livre malheureusement de « santé publique »…
Epoustouflant !
On retiens son souffle jusqu"a la fin .
La boule au ventre et le rythme cardiaque se font moins pressant que lors de la résolution ......et encore ..même aprés avoir refermer le livre on ressent l'oppression nous tenailler .
Une immersion parfaite que la jousnaliste paye encore au prix fort !
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