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Ana Maria Matute

Ana Maria Matute
Elle est la deuxième de cinq enfants d'une famille de la petite bourgeoisie catalane, conservatrice et religieuse. Sa mère était hispanophone et son père un catalanophone, propriétaire d'une usine de parapluies. Une des voix les plus personnelles et isolées de la littérature espagnole, elle est n... Voir plus
Elle est la deuxième de cinq enfants d'une famille de la petite bourgeoisie catalane, conservatrice et religieuse. Sa mère était hispanophone et son père un catalanophone, propriétaire d'une usine de parapluies. Une des voix les plus personnelles et isolées de la littérature espagnole, elle est née à Barcelone le 26 juillet 1925, où elle passe une enfance marquée par la Guerre civile espagnole, ce qui se reflétera dans son ½uvre littéraire, centrée sur "les petits garçons étonnés" qui observent malgré eux et cherchent à comprendre la déraison qui les entoure. Elle commence une carrière littéraire précoce et prolifique avec Los Abel en 1948, finaliste du Prix Nadal. Bien qu'elle parle pas de la situation terrible des campesinos espagnols, elle n'est pas censurée parce qu'elle ne met pas en cause Franco. Après son divorce, on l'empêche de voir Juan Pablo, son fils, en raison de la législation espagnole de l'époque. Elle est un des six membres féminins actuels de la Real Academia Española dont elle occupe le siège K depuis 1996 et est la troisième femme à avoir reçu le Prix Cervantes(2010).

Avis sur cet auteur (2)

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    Couverture du livre « Les brûlures du matin » de Ana Maria Matute aux éditions Libretto

    Sandrine Fernandez sur Les brûlures du matin de Ana Maria Matute

    Une mère morte, un père sur le front républicain, une nourrice devenue impotente, un collège qui la renvoie et voilà Matia obligée d’aller vivre chez sa grand-mère, sur une île des Baléares. Dans la maison, au pied d’un côteau couvert d’amandiers, vivent déjà sa tante Emilia et son cousin Borja...
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    Une mère morte, un père sur le front républicain, une nourrice devenue impotente, un collège qui la renvoie et voilà Matia obligée d’aller vivre chez sa grand-mère, sur une île des Baléares. Dans la maison, au pied d’un côteau couvert d’amandiers, vivent déjà sa tante Emilia et son cousin Borja dont le mari et père se bat dans les troupes de Franco. Les deux adolescents vont faire front commun pour échapper à la surveillance incessante d’une grand-mère autoritaire qui aime régenter son monde. La guerre est loin, les seules nouvelles proviennent des journaux et Matia et Borja semblent préservés de tout. Pourtant, leur enfance est sur le point de s’achever. Au village, la guerre exacerbe les jalousies et les rancœurs, le conflit est larvé et entre dans le monde enchanté des cousins.

    Ana Maria Matute aime évoquer l’enfance et les mondes imaginaires que se fabriquent les enfants pour éviter de se confronter aux tristes réalités du monde des adultes. Dans ses brûlures du matin, Matia et Borja ont quatorze et quinze ans. Ils jouent aux adultes en dérobant alcools et cigarettes mais ils restent ancrés dans le monde de l’enfance quand ils font le mur pour s’isoler sur une plage où ils cachent leurs trésors ou quand ils investissent le village pour se battre avec une bande rivale. La guerre civile qui déchire l’Espagne les atteint très peu, si ce n’est par la présence de leurs pères sur le front dans des camps opposés. Complices mais aussi rivaux, les deux adolescents vont faire la découverte du mensonge, des dissimulations, de la jalousie et de la trahison. Le temps suspendu de l’enfance va prendre fin brutalement les envoyant de plain-pied dans le monde adulte où l’on meurt, on saigne, on tue.
    L’autrice excelle à décrire les sentiments contradictoires de la période charnière qu’est l’adolescence. Elle sait aussi décrire merveilleusement la beauté sauvage de cette île isolée des Baléares.
    Une plume de qualité, des phrases très travaillées, un vocabulaire recherché…peut-être trop de perfection dans l’écriture pour emporter le lecteur. Tout cela manque de tripes.

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    Couverture du livre « Paradis inhabité » de Ana Maria Matute aux éditions 10/18

    Aurélie Janssens de PAGE ET PLUME sur Paradis inhabité de Ana Maria Matute

    Aurélie Janssens recommande ce livre au micro d'Augustin Trapenard, dans Le Carnet du libraire, sur France Culture, en partenariat avec Lechoixdeslibraires.com

    Aurélie Janssens recommande ce livre au micro d'Augustin Trapenard, dans Le Carnet du libraire, sur France Culture, en partenariat avec Lechoixdeslibraires.com