"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
Je ne suis pas certain d’avoir tout compris dans ce conte mais doit-on vraiment chercher à « comprendre » une œuvre pour l’apprécier ? Attention, je ne dis pas non plus que je n’ai RIEN compris, hein, je dis juste que la lecture de cette BD, pour agréable qu’elle fut, m’a laissé un peu dans le flou. La question étant : qu’ont voulu nous dire les auteurs ?
Est-ce une allégorie de la folie qui, malheur, serait potentiellement héréditaire ? En tout cas, une chose est sûre, ça se lit très bien. D’abord parce que la narration est bien rythmée. La mise en abîme très classique (on aperçoit le narrateur, un vieux monsieur barbu, dans quelques cases par ci par là) permet de se concentrer sur les passages les plus importants de la vie des protagonistes. Ensuite parce que c’est parfois drôle (comique de répétition sur la femme du passeur) et qu’il y a quelques trouvailles sympathiques, notamment le pourquoi du comment de ce refus de toucher le sol chez Haurel. Enfin, évidemment, parce que c’est juste magnifiquement dessiné par Fabrice Meddour. Qu’il s’agisse des décors très oniriques, des ambiances météorologico-tendues (et un néologisme dans l’nourrain ! Un !) ou encore des personnages qui ont, pour les jeunes du moins, un petit quelque chose de Loisel, le graphisme de cette BD nous régale de bout en bout.
Bref, j’ai peut-être pas tout compris, mais j’ai bien aimé !
Ce premier tome présente une saga consacrée aux femmes et plus particulièrement aux sorcières. On y découvre à Venise, une famille qui perpétue le pouvoir d’une génération à l’autre en excluant les hommes. La cérémonie doit avoir lieu pour la petite Bianca, mais sa grande soeur est différente car depuis toute petite, elle est considérée comme la soeur aînée, alors que le pouvoir n’est censé se transmettre qu’à la deuxième fille.
Le récit est un peu tiré par les cheveux par moments et semble parfois partir un peu partout pour tenter de se recentrer. Un peu faible et surtout très féministe. Le dénouement est assez décevant.
Le graphisme, quant à lui, est vraiment bien réalisé, avec des personnages maitrisé et une rythmique intéressante. Les couleurs sont à la hauteur des illustrations et se prêtent plutôt bien à la période évoquée. Un gros bonus sur le graphisme.
Un ensemble assez mitigé en somme.
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