"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Celui qui voit la fille du quai y reste à jamais enchainée.
Haurel a 8 ans quand son destin est bouleversé par la fille du quai. D'apparence humaine, cette créature qu'on aperçoit toujours près des points d'eau commet les pires méfaits sans y voir le moindre mal. Pourtant, elle s'attache mystérieusement à Haurel et souhaite s'accaparer son amour. Mais la jalousie maladive et poussive dont elle fait preuve devient la pire des malédictions pour le jeune homme. Tout au long de son existence, il ne pourra jamais offrir son affection à quiconque sans que la fille du quai ne vienne se venger.
Conte fantastique et halluciné, La fille du quai est aussi une histoire d'amour qui touche à l'horreur, l'érotisme et le thriller.
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
Je ne suis pas certain d’avoir tout compris dans ce conte mais doit-on vraiment chercher à « comprendre » une œuvre pour l’apprécier ? Attention, je ne dis pas non plus que je n’ai RIEN compris, hein, je dis juste que la lecture de cette BD, pour agréable qu’elle fut, m’a laissé un peu dans le flou. La question étant : qu’ont voulu nous dire les auteurs ?
Est-ce une allégorie de la folie qui, malheur, serait potentiellement héréditaire ? En tout cas, une chose est sûre, ça se lit très bien. D’abord parce que la narration est bien rythmée. La mise en abîme très classique (on aperçoit le narrateur, un vieux monsieur barbu, dans quelques cases par ci par là) permet de se concentrer sur les passages les plus importants de la vie des protagonistes. Ensuite parce que c’est parfois drôle (comique de répétition sur la femme du passeur) et qu’il y a quelques trouvailles sympathiques, notamment le pourquoi du comment de ce refus de toucher le sol chez Haurel. Enfin, évidemment, parce que c’est juste magnifiquement dessiné par Fabrice Meddour. Qu’il s’agisse des décors très oniriques, des ambiances météorologico-tendues (et un néologisme dans l’nourrain ! Un !) ou encore des personnages qui ont, pour les jeunes du moins, un petit quelque chose de Loisel, le graphisme de cette BD nous régale de bout en bout.
Bref, j’ai peut-être pas tout compris, mais j’ai bien aimé !
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