"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La quatrième de couverture et le sujet traité dans ce livre m’attiraient beaucoup. L’histoire est à la fois originale et résonne probablement en chacun de nous. Avoir la possibilité de serrer de nouveau dans nos bras des êtres chers disparus, n’est-ce pas un fort désir que nous avons tous ressenti un jour ou l’autre ?
En effet ici, il est question d’une pilule qui, une fois avalée, peut nous basculer dans le monde des morts. Au-delà de l’incroyable opportunité pour les vivants, nous sommes en droit de nous interroger sur les dérives qu’elle peut engendrer. Nous sommes d’accord qu’une telle histoire baigne dans la science-fiction mais elle fait appel à nos sentiments les plus profonds qui eux sont bien réels.
C’est aussi un roman policier qui nous plonge dans le milieu sombre et violent des trafiquants, dans l’enfer et les ravages de la drogue. Nous pouvons donc passer de l’action des poursuites, des arrestations, des balles à l’atmosphère onirique des retrouvailles dans le Royaume des morts.
Malgré tout, il m’a manqué un véritable attrait, une dynamique de lecture. J’aurai aimé me passionner pour ce récit, m’émouvoir. Je pense que j’aurai aimé une écriture un peu plus dans l’émotion, mais tout cela est très personnel.
C’est en tout cas un sujet fort qui touche chacun d’entre nous et qui nous questionne sur ce dont l’Homme est capable quand il se jette à corps perdu dans une quête. C’est un monde qui peut vite tourner au chaos, entre âmes abîmées, âmes déchues et fanatiques du pouvoir. Reste à savoir si l’espoir est encore permis. Entre rêve et réalité, il n’y a parfois qu’un pas.
Sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2022/04/29/lecture-desert-noir-adrien-pauchet/
Le 2e roman de cet auteur lillois poursuit le thème de Pills nation: une capsule rouge et blanc qui transporte celui qui l'avale dans le monde des morts pour y retrouver l'espace d'un instant ceux qu'il aime. La petite fille de Pills nation qui guidait les vivants vers les morts est devenue adulte: Emma qui a toujours des pouvoirs et cherche sa mère. Celle-ci cherche aussi désespérément cette enfant, née en prison et qu'on lui a enlevée à un an. Emma va subir les expériences d'un chimiste fou. Anja va tout faire pour retrouver sa fille quitte à créer un groupe violent: les Ombres.
Il n'est pas toujours facile de se retrouver parmi tous les personnages dont certains étaient présents dans le livre précédent (qu'il faudrait relire, lu attentivement mais en 2017).
On retrouve l'ambiance avec plus de violence (et peut-être moins d'humour)
Comme les personnages, on navigue entre imaginaire et réel .Des visions reviennent chez les personnages: un désert de sable noir, un côté luxuriant et un côté de désolation.
Lu avec plaisir.
2013. La capitale se liquéfie sous la chaleur. Le moindre geste épuise, le quotidien englue, Paris sommeille sous les degrés. Il n’y aurait rien d’étonnant à découvrir un mort ici ou là, une personne âgée délaissée, victime de la canicule. Mais Suzanne de Montrel n’est pas un cas isolé, et elle est tout de même bien desséchée pour quelqu’un qui vient seulement de rendre l’âme. Et cette gélule, retrouvée à son domicile, c’est pas clair. Pourquoi Caroline, la flic, l’a-t-elle glissée discrètement dans sa poche sans la mentionner à ses collègues ? Certainement pour la même raison qu’elle demande au légiste de ne pas s’étendre sur le corps, si je puis dire : elle a quelque chose à cacher. Très vite, il paraît évident qu’elle sait ce qu’est l’Orphée, cette nouvelle drogue qui se revend sous le manteau aux enterrements et vous permet de faire un petit voyage de l’autre côté pour revoir vos défunts. Parce que Caroline a perdu une fille.
Dans le même temps, c’est Sophie qui trouve la mort, ou plus exactement, qui fait la mauvaise rencontre apparemment peu fortuite d’une balle dans la tête dans un jardin public. Alors qu’elle prétendait se rendre au travail, son conjoint la suivait, soupçonneux. Leur couple ne battait pas tellement de l’aile mais le désir d’enfant qu’elle ne partageait pas a fini de lui mettre la puce à l’oreille lorsqu’il a pris, ce matin-là sur le portable de Sophie, un appel qui ne lui était vraiment, vraiment pas destiné. C’est une Caroline agressive, fermée au dialogue, qui reçoit l’éploré Sylvain au poste. Il semblerait qu’elle ait d’autres préoccupations et… et la sauce ne prend pas.
Il y a, dans Pills Nation, de bons éléments. Cette idée d’une drogue terrassante qui plonge aux pays des morts, c’est intéressant, original, mais je l’ai trouvée très mal enrobée. Les personnages ne suscitent aucune sympathie, au mieux ils laissent indifférent, au pire ils agacent carrément. L’équipe de flics répond à tous les stéréotypes du genre, de même que les lascars en charge de s’engraisser en fourguant la came, les personnages secondaires n’ont pas d’intérêt. Je me suis lancée dans ce roman avec autant d’enthousiasme que je me suis trouvée blasée passé le premier tiers. L’angoisse promise par le résumé, je ne l’ai jamais sentie monter. Est-ce tout de même bien écrit ? À mon goût, non. J’ai trouvé l’ensemble pauvre, synthétique, sans un coup d’éclat, sans une phrase qui amène à réfléchir. Le thème du deuil sert de décor à une petite fiction inaboutie, d’où la critique sociale peine à émerger. Je suis déçue, donc.
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