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Avant de quitter l'Europe en 1940 pour débuter sa nouvelle carrière d'auteur américain, Nabokov s'était fait une place dans la littérature russe de l'émigration sous le pseudonyme de Sirine (l'oiseau de Paradis du folklore russe). Laissant derrière lui romans, nouvelles et poèmes écrits dans son idiome maternel, il réalisa ainsi ce que Vadim appellera "un saut périlleux sans filet" : abandonner, à l'âge de quarante ans, sa première langue de création. Exploitant dès lors avec humour les possibilités offertes par cette "atroce métamorphose", l'écrivain bicéphale se mit à jouer une partie secrète en inscrivant à l'encre sympathique dans son oeuvre américaine les traces diaphanes de son hypostase abandonnée. "Lolita est célèbre, pas moi. Moi, je suis un romancier obscur, doublement obscur, au nom imprononçable". Profitant de l'audience planétaire que lui offrait le succès de Lolita, Nabokov invitait ainsi ses lecteurs à explorer, comme nous le ferons ici, cette double obscurité où se tenait ce qu'il n'hésitait pas à appeler "l'ombre de [s]a vérité personnelle".
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