Avec son roman, Vivre vite, il fait revivre James Dean, acteur devenu mythique par une mort tragique à 24 ans en nous proposant une biographie romancée.
" Regardez-moi bien. Qui sait si je serai encore là demain... " Aussi célèbre soit-il, James Dean, symbole de la jeunesse éternelle, demeure toujours aussi insaisissable. Vivre vite, roman choral tout en nuances, dresse, à travers la voix de ses proches, le portrait intime d'un garçon de l'Indiana, inconsolable et myope, turbulent mais d'une beauté irrésistible, qui s'est donné à tous, sans jamais appartenir à personne : un acteur incandescent devenu, en trois films et un accident de voiture, une icône intemporelle.
Avec son roman, Vivre vite, il fait revivre James Dean, acteur devenu mythique par une mort tragique à 24 ans en nous proposant une biographie romancée.
Vivre vite est un récit chronologique, biographique et choral autour de la vie fulgurante de James Dean, depuis sa naissance jusqu’à sa mort.
Selon Philippe Besson, avouant volontiers être venu à l’écriture pour vivre d’autres vies que la sienne, raconter James Dean par lui-même, à travers sa voix tout comme celle de ceux qui ont croisé son chemin de près ou de loin, a été pour lui comme une expérience fascinante d’approcher une personne ambivalente et ambigüe, un acteur incandescent devenu en trois films et un accident de voiture, une icône intemporelle de la jeunesse rebelle et éternelle.
Tout appelle la vitesse dans ce récit. La forme d’abord, le fond ensuite. D’une part, la forme, le style, le récit est composé de façon kaléidoscopique, brève et concise en fonction de chaque voix convoquée pour raconter un moment passé et partagé avec « Jimmy ». En effet, chaque narrateur donne son point de vue mais aussi James Dean lui-même, que l’auteur n’hésite pas à faire intervenir pour revenir sur tel ou tel épisode de sa courte vie, en mettant particulièrement en lumière au fil du texte, sa passion précoce pour l’interprétation théâtrale, ses tous premiers débuts dans le milieu publicitaire et les séries TV, puis son entrée à l’Actor’s Studio avec enfin son ascension fulgurante qui l’amène à tourner avec les plus grands, Kazan, Ray et Stevens alors qu’il n’a rien connu de la gloire et du triomphe a-posteriori en découlant vu sa fin tragique brutale. Le récit, pour le fond, d’autre part, quant à lui, s’ouvre sur les paroles de Mildred Dean, figure maternelle fantasque tant aimée, fauchée par un cancer alors que Jimmy n’avait que neuf ans et se ferme sur les propos de James Dean , qui « ne peu[t] pas bouger […] sent[ant] le métal de la Spyder dans [s]es jambes. [S]on pied é[tant] coincé sous la pédale de frein » en se souvenant alors de sa promesse devant le cercueil de sa mère : « Tu vois maman, j’avais raison : nous n’aurons pas été séparés longtemps ». Entre, il y a le récit de Philippe Besson, les voix des uns et des autres, chaque chapitre changeant de narrateur, tantôt un professeur, tantôt un ami, tantôt une connaissance, un acteur, un photographe, tantôt un réalisateur, un membre de la famille. Entre, on apprend comment très tôt, James Dean, ce jeune garçon de l’Indiana, pas très grand, voûté les poings dans les poches, myope au regard rêveur qui ne voit personne dans sa bulle, grandit intensément, en filant et en s’enfuyant dans sa vie toujours plus vite, toujours plus fort, un peu comme « si ceux qui vont mourir ont la prémonition que leur existence sera brève ».
Entre enfin, il y a la vie de James Dean et son destin : celui « d’être une étoile et de passer comme une comète ». Ainsi, on découvre que James Dean se passionne pour l’art dramatique dès son plus jeune âge mais aussi que « son truc, c’était la vitesse », la moto et la course automobile doté notamment d’ « un caractère difficile, qui ne demande pas pardon », d’un « esprit de compétition », d’un « besoin de faire les choses rapidement » sinon « il s’ennuyait très vite. Se lassait si vite » des choses, comme des gens.
Surtout, à travers ses diverses narrations s’arrêtant sur telle ou telle scène de la vie personnelle de James Dean, étroitement imbriquée avec sa vie professionnelle, on mesure à quel point James Dean, c’est l’Amérique des années 1950 avec ce qu’il y a de pire, le Mac Carthysme et les dénonciations odieuses de Kazan par exemple, la censure pudibonde également l’entourant ; et le meilleur, avec cette jeunesse rebelle qui prend le pouvoir en s’incarnant à travers son existence.
Passionnant.
Tu es parti si vite, Jimmy Dean ! Sur une route de Californie le 30 septembre 1955.
A peine le temps de vivre ses 24 années et il rejoint déjà celle qui l'a porté et aimé ; dont la mort prématurée le laisse inconsolable, à 9 ans.
En seulement 3 films (mais quels films !) , James Dean devient l'acteur fétiche de l'Actors Sudio. Il ne joue pas, il est son personnage. Rebelle, intrépide, il se montre comme un gamin excessif qui n'en fait qu'à sa tête mais il est aussi un jeune homme sensible et vulnérable. La puissance de ce mélange ambigu attire à lui les hommes et les femmes comme autant d'ailes de papillons. James Dean crève l'écran avec son magnétisme. Il aime, il souffre jusqu'à l'ivresse dans la vie comme dans les studios mais il veux vivre à toute vitesse, en moto ou dans sa spencey, c'est sa liberté.
Philippe Besson lui rend ici un bel hommage intime en forme de biographie romancée.Les chapitres qui donnent voix aux proches de James Dean et à ceux qui l'entourrent professionnellement sont extrêmements courts. Mais la tonalité et la vigueur de leurs perceptions éclairent bien des aspects sur le mystère de cet acteur, devenu une légende. J'ai aimé particulièrement les passages du photographe Dennis Stock qui a su voir la part d'innocence et de provocation de James Dean.
Un livre souvenirs (il n'y a aucune photographie, les lignes sont très suggestives) de l'idole d'une jeunesse intemporelle.
j'ai apprécié la façon de nous dévoiler James Dean à travers ses proches ....super bien construit et réussi.
Je ne m'étais jamais intéressée à la vie de James Dean. J'ai eu l'occasion de participer à une rencontre avec Philippe Besson dans une bibliothèque et de partager à des échanges avec lui pendant plus de 2h. Ce fut un moment très riche et cela m'a motivée pour lire ce livre. J'ai beaucoup apprécié l'originalité de la structure du livre. Le fait de donner la parole à des personnes de l'entourage de James Dean donne du rythme et permet d'aborder sa personnalité sans que l'on se lasse.
L'originalité de cette biographie de James Dean est l'angle adopté par Philippe Besson.. L'auteur donne la parole à tous les protagonistes de la vie de l'acteur de sa mère, décédée alors qu'il n'avait que 7 ans , en passant par ses professeurs d'art dramatique, ses compagnes et compagnons, les acteurs et réalisateurs qui l'ont cotoyé et même James Dean lui-même. En résulte un récit construit de courts passages ou se mêlent données factuelles et impressions personnelles, imaginées par l'auteur. Alors que la figure de James Dean reste une icône de la cool attitude, son parcours de vie est souvent méconnu par le plus grand nombre et l’intérêt du récit de Philippe Besson est d'aborder de manière peu conventionnelle la face cachée du mythe.
Vivre vite de Philippe BESSON
Ce livre nous raconte l'histoire de Jimmy, alias James Dean.
Ce sont ces parents, ses proches, et ses amis (et lui même) qui nous narrent sa vie.
Très jeune, Jimmy a perdu sa mère. Il a été élevé par sa tante et son oncle. C'est un enfant turbulent, autonome et passionné.
Très vite, il va prendre son indépendance et s'essayer au cinéma. Sa vie sentimentale est décousue. Il boit, il fume, bref, pas vraiment le genre idéal, et de toute façon, il semble qu'il préfère les garçons. on apprend que le beau gosse du cinéma, n'était pas si beau que ça, il était myope et portait des grosse lunettes, et en plus, il avait un un mauvais caractère et pouvait entrer dans des colères qui donnaient parfois des scènes très violentes.
Sa grande passion, les voitures, les motos, les bolides, tout ce qui va vite, comme si quelque chose lui court après et risque de le rattraper. Et c'est la mort qui le rattrape ...
Un roman biographique bien mené. On y apprend l'essentiel. L'écriture, sous forme d'interview de ses proches donne au livre une facilité de lecture fort appréciable.
Vivre vite est un livre qui se lit vite !
Extraits :
C'était un bébé magnifique, au teint clair. Toutes les mères estiment que leurs fils est le plus bel enfant du monde mais vous qui connaissez la suite, vous avouerez que je ne me trompais guère.
Grand-mère me raconte des histoires, mais ça ne fait pas comme avec maman. Je l'aime bien, ma grand mère, elle a un regard très doux, une voix calme, maman était beaucoup plus vive et plus rieuse. Oui, ce qui me manque, c'est le rire de ma mère quand elle me chatouille, quand elle invente des fables.
On s'est beaucoup engueulés aussi, lui et moi, dans cet appartement, car vous n'allez pas croire, la vie avec Jimmy n'était pas rose tous les jours. D'abord, c'était un type avec des sautes d'humeur incroyables. Un matin au réveil vous étiez son meilleur ami, et le soir il ne vous adressait pas la parole. Un jour il était blagueur, et le jour d'après parfaitement maussade.
Si je devais le résumer ? Si je devais le résumer, je dirais tout simplement que c'était un garçon à part. Et insaisisable. On croisait sa route et, dés qu'on s'attachait à lui, il repartait.
C'est une jolie écriture, vive, fluide, sympathique. Ce roman a plusieurs voix se lit agréablement, un livre choral qui présente un personnage aux multiples facettes, doté d'un grand pouvoir de séduction et d'un sens de la manipulation assez étonnant. Philippe Besson fait tout pourtant pour donner de James Dean une belle image de héros tombé trop tôt, mais du coup c'est un acteur mélancolique, fragile et nettement moins fascinant que la légende ne le voudrait qui s'impose au lecteur. Peut-être fallait-il creuser un peu plus la personnalité de l'acteur ou dénoncer les contradictions avec plus de pertinence ? Bref, le sentiment de n'avoir qu'effleuré le sujet sans oser aller plus loin comme un amoureux trop pudique.
VIvre vite le dernier roman de Philippe Besson se lit comme son titre: vite! Voire très vite puisque le découpage du livre en micro chapitres donne un dynamisme important et permet de lire le roman quasiment d'un trait.
3 petites heures suffisent pour appréhender ce qu'était James Dean.
Ce roman choral n'est pas une vraie biographie, mais vu le travail de documentation réalisé par Philippe Besson, on s'en rapproche.
Philippe Besson signe un vibrant hommage à James Dean en faisant parler ses proches, ses amants, ses maitresses, ses réalisateurs, des acteurs... et James Dean lui même.
Abandon, solitude, souffrance, amour, mort, sexualité... je retrouve bien les thèmes fétiches de l'auteur.
On retrouve également sa plume légère et chantante. Les phrases se dévorent et coulent de source. On a souvent à peine commencer le chapitre qu'il est déjà terminé.
On croise Marlon Brando, Nathalie Wood, Paul Newman... Tout semble réel et pas romancé. Une belle prouesse de Besson! Tout ce que j'apprécie chez cet auteur.
On peut regretter que cela ne soit pas plus long... on peut regretter le côté "trop parfait" de l'acteur (seul un chapitre est un peu négatif).
Personnellement, je regrette surtout le côté trop lisse de cet ouvrage. Il manque le ressenti de l'auteur, son avis...
Comme le dit très bien Eve-Yeshe dans sa critique, on ressort un peu frustré de cette lecture. On tourne les pages, on attend... mais rien ne vient :-(
Il manque un petit quelque chose...
Ce roman n'en demeure pas moins un très bel ouvrage que je vous recommande chaleureusement. Cela donne envie de revoir les 3 films de l'acteur et de lire ses biographies officielles.
4/5
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