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L'art fait ici lien entre deux pratiques de discours, l'une psychanalytique par l'expérience de la parole de sujet, et l'autre par les images qui bougent et parlent, pour interpeler une troisième pratique, celle du politique pour faire face au vacarme du monde.
En se posant comme critiques freudiens de cinéma, les auteurs ouvrent sur l'approche de la violence intime propre à chacun, au rapport de chacun à ses propres pulsions. Ils montrent comment chacun court le risque d'avoir à se situer face aux turbulences de notre monde. Le cinéma, en questionnant la destructivité suractivée depuis les génocides du XX e siècle, peut-il prémunir les adolescents de la dérive auto-destructrice et meurtrière actuelle ?
Entre art et psychanalyse, surgit l'e?et de scandale propre au sujet de l'inconscient contre le danger d'a?adissement de ces discours eux-mêmes. L'art supplée aux défaillances d'énonciation, de prise sur le réel. Dès lors, par sa puissance de faire énigme, il devient index de ce réel où surgit le semblant de sens toujours sans limite et l'illusion que le cinéaste nous montre en nous créant spectateur. Le discours analytique y trouve sa part d'énigme à résoudre.
L'artiste en e?et sait surpasser le refoulement pour faire des allers-retours, non sans angoisse, entre les registres du conscient et de l'inconscient, qui chez lui sont le lieu d'un refoulement mou, contrairement au névrosé qui a besoin de l'artiste pour y parvenir.
Ainsi cinéma, art et psychanalyse s'allient pour qu'intime et désir de l'humain donnent toute leur mesure dans notre vie quotidienne. Le désarroi dans la civilisation leur fait obstacle par des e?ets sur notre subjectivité et des silences au niveau collectif, dans des guerres exterminatrices au Moyen-Orient et leurs conséquences de violence en France et dans le monde.
Cet ouvrage tente d'expliquer comment la violence modifie la pratique de la psychanalyse et appelle à en préciser les limites voire l'(in)e?icacité. La violence se transforme-t-elle en discours en libérant notre Moi, ou au contraire, reste-t-elle dans des stagnations de jouissances destructrices actives qui, demeurant souterraines, non dévoilées, ont des conséquences cachées et portent gravement atteinte à la civilisation et aussi bien qu'à la vie psychique au jour le jour.
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