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En sept chapitres est retracé le trajet d'un compositeur Jacques Lenot né en 1945 appartenant à la génération consécutive à celle des premiers sérialistes (Berio, Boulez, Nono, Stockhausen, etc), tous nés à l'entour de 1925. Avoir vingt ans au coeur des années 1960 permit, à Jacques Lenot comme à ses collègues « sérialistes de la deuxième génération », de porter un regard évaluatif sur les avant-gardes qui s'étaient succédées depuis la Seconde guerre mondiale. Ainsi chacun conçut-il son parcours, à nul autre semblable. Mais quelles nécessités ont-elles fondé et fondent-elles le parcours de Jacques Lenot ? Autodidacte intégral, en 1967 à l'âge de 22 ans il se fait remarquer par Olivier Messiaen au Quatrième Festival de Royan avec sa première oeuvre de grande ampleur Diaphanéis. Il arrête d'enseigné pour se consacrer entièrement à la composition. Son catalogue rassemble aujourd'hui plus de 250 opus. Il est un des maîtres du clavier contemporain ses études sont reconnus à l'égal de celle de György Ligeti. De même son oeuvre pour orgue est considérée comme un des monuments dédiés à l'instrument roi de l'âge Baroque. La musique de Jacques Lenot est innervée par la poésie, trois poètes la nourrisse : Hölderlin, Rilke et Jaccottet. Constitué en grand cycle, elle est journal intime du compositeur. Pour le Grand Théâtre de Genève il crée en janvier 2007 son premier opéra sur un chef-d'oeuvre du dramaturge Jean-Luc Lagarce, J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne.
Jacques Lenot : Originaire de Saint-Jean-d'Angély (Charente-Maritime), Jacques Lenot revendique un parcours atypique : autodidacte (même si sa route a croisé celles de Stockhausen, Ligeti et Kagel à Darmstadt, de Bussotti à Rome, de Donatoni à Sienne) ; dévoué au seul processus créateur (« ni instrumentiste ni chef d'orchestre ») ; indépendant des institutions musicales (son seul poste officiel a été - brièvement - un poste... d'instituteur). Depuis la création, en 1967, de Diaphanéis au festival de Royan, avec l'appui d'Olivier Messiaen, il impose une écriture complexe, tourmentée, très pointilleuse dans le détail de la nuance, de l'attaque, du rythme («D'origine sérielle, résume le compositeur , j'essaie d'élargir ce système à un univers qui m'est propre»). La virtuosité instrumentale y tient un rôle central et, de plus en plus, Jacques Lenot collabore avec les créateurs de ses oeuvres pour en repousser encore les frontières. Pourtant, quel que soit leur degré d'abstraction, ses oeuvres dévoilent un univers poétique d'une rare intensité.
Frank Langlois : musicologue et directeur de l'ensemble de musique ancienne Les Sonorités opposées. Il a réalisé le catalogue André Jolivet et Darius Milhaud dont il est en train d'écrire pour les éditions Fayard une biographie monumentale. Il a publié en 2004 aux éditions Actes Sud Pierre Souvtchinsky, un siècle de musique russe.
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