Notre liste de lecture pour passer une journée comme on aime : un livre à la main
André Pastrella, petit Rital de 13 ans, atterrit dans une banlieue de Genève à la fin des années 1970. Une nouvelle école, une maîtresse pas des plus tendres et des copains de classe se révélant de vraies peaux de vache. Une initiation au métier de vivre, celle des coups à prendre et à donner. Mais aussi une éducation sentimentale, un adieu à l'enfance qui prend les chemins de traverse avant de prendre son envol. Entre parents en crise, violence du lieu et premiers désirs, André projette ses rêves vers la Sicile, paradis perdu où il passe ses vacances d'été, mais c'est ici qu'il devra se faire une place.
Édition revue par l'auteur
" Frappé à l'estomac, le lecteur s'incline devant le talent de Joseph Incardona. "
Michel Audétat - Le Matin Dimanche (Suisse)
" Chaleureux, évocateur, le roman s'attache aux étapes, aux crises qui font grandir. "
Lisbeth Koutchoumoff - Le Temps (Suisse)
Notre liste de lecture pour passer une journée comme on aime : un livre à la main
On le sait, les enfants sont souvent très durs avec leurs semblables, dans la cour de récréation, dans les rues, aucun faux pas n’est permis tant les coups donnés peuvent être rudes. C’est le difficile apprentissage de l’enfance, cette période qui nous porte à grandir et devenir celui ou celle que l’on sera plus tard.
Il est bien difficile d’être le rital, d’être si différent né dans une famille atypique, avec un père sicilien en sursit puisque tributaire d’un permis de séjour temporaire, et une mère originaire de suisse. Entre les conflits du couple, leurs problèmes d’argent et leurs habitudes de ritals émigrés, la vie n’est décidément pas facile.
A la fin des années 70, après de multiples déménagements, quand André Pastrella arrive à Genève, il a tout juste 12 ans. C’est l’âge des cours d’école, des copains, des amitiés rares, des découvertes, de l’éveil aux émois des corps et du cœur, mais c’est aussi l’âge des coups de pieds, des insultes, des bagarres, de s’affirmer face et contre les autres, ceux qui vous méprisent, ceux que l’on admire, ceux qui vous en imposent à coups de poings mais pas par leur charisme, même s’ils sont les bêtes noires tant de l’école que du quartier.
L’enfance, c’est aussi pour le jeune André les vacances en Sicile, avec la famille réunie, les trajets en voiture, les descentes au village avec le grand-père Armando, la solitude et la liberté d’aller où on veut, de manger à pas d’heure, les troubles de l’enfance et des jolies filles qui émeuvent…
Je vivais ici l’expérience d’un temps qui m‘était propre.
Je n’étais qu’un enfant, mais j’étais libre.
Cette saison en enfance, c’est donc l’âge des amitiés, rares mais intenses avec Akizumi le japonais ou avec Étienne le québécois, c’est l’âge des amours naissantes, des passions d’enfant, des vengeances aussi. Et lorsque le drame arrive, puissant, dévastateur, il est temps sans doute de mettre fin à l’enfance pour passer à l’âge d’homme.
Je ne connaissais pas Joseph Incardona avant ce roman que j’ai lu avec autant de plaisir que de compassion et d’empathie pour l’enfant qui grandit, qui s’affirme, solitaire, oublié, puissant. J’ai aimé tant la nostalgie et la douceur que la violence de cette jeunesse qui se cherche. Mais aussi la maîtrise de l’écriture et l’art de faire passer aux lecteurs tous les sentiments ambigus et les bouleversements parfois tragiques de l’enfance. Une belle découverte.
https://domiclire.wordpress.com/2018/06/30/une-saison-en-enfance-joseph-incardona/
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