"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Depuis la disparition de sa mère, Fée n'existe pour ainsi dire plus. Pour quitter son isolement, elle fréquente Vivien et Alain, des camarades de lycée. Vivien, qu'elle aime mais qui menace de la lâcher, pris entre l'amour et le besoin d'écrire, et qu'Alain voudrait bien garder pour lui seul. Fée leur raconte une histoire qui pourrait être la sienne, des mots qu'elle sème, entre rire et douleur, dans l'espoir que Vivien en tirera un roman et qu'ainsi, pour lui comme pour elle, elle existera enfin...
Fée, étudiante, fréquente Vivien et Alain, deux camarades de lycée. Fée est attirée par Vivien mais celui ci ne vit que pour son écriture et son amitié pour Alain. Fée décide d'aider Vivien à trouver l'inspiration en racontant ses souvenirs d'enfance à Alain, sûre que ce dernier en contera chaque détail à Vivien. Mais Fée n'est pas forcément la seule à apprécier fortement Vivien...
Ce livre se présente sous deux formes : la première correspond au présent de Fée entourée de ses amis Vivien et Alain, alors que la deuxième retrace quelques passages significatifs de l'enfance de Fée. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, le lecteur n'est pas perdu dans la narration, l'auteur nous guide suffisamment pour que cela n'arrive pas. Mais je consoit que cette particularité peut décontenancer certains lecteurs.
Cependant, par moment, j'ai eu du mal à savoir ce qui était réel ou non, d'ailleurs Fée ne le sait pas toujours non plus car elle dit "Ai-je vécu tout cela ? Toutes ces scènes que je revis avec toi, Alain, comme d'anciens rêves ?Au fond, je ne le sais pas, je ne le sais plus vraiment."
Ce qui m'a parfois surprise c'est que certains passages sont parfois retranscrits deux fois, quasiment mots pour mots. On peut penser qu'il y a eu erreur d'impression alors que pas du tout ! Pour ma part, je pense qu'il y a là une volonté de l'auteur d'insister sur certains faits plutôt que d'autres...
En ce qui concerne les personnages, J'ai beaucoup aimer la dynamique du trio ambigu mais j'ai toutefois eu du mal à m'identifier à eux. Fée m'a paru distante, ce qui peut se comprendre avec le récit de son enfance ; Alain m'a paru quelqu'un de profondément mal et Vivien m'a par moment agaçé au plus au point... Mais parfois ne pas forcément aimer les personnages ne signifie pas forcément que l'histoire ou même le livre ne vaut rien. Au contraire, j'ai passé un bon moment avec cette histoire sous forme de conte et cette écriture mêlée de poésie !
Après avoir lu et apprécié un roman précédent de Gérad Glatt, Une poupée dans un fauteuil, j'ai entamé celui-ci avec le sentiment qu'il en serait de même. Et bien non. Je ne saurais dire pourquoi je n'ai pas réussi à entrer dans ce roman. Tout est là pourtant : une belle écriture, avec des mots et des tournures de phrases riches et bien choisis, une alternance de chapitres vrais, réalistes et d'autres rêvés, poétiques. Alors quoi ? Peut-être des personnages que je trouve un peu pâlots ? Mon insensibilité légendaire qui reprend le dessus ? Si Madame Yv lit mon article, elle vous dirait que c'est sûrement la bonne raison, moi qui me moque -gentiment, il va sans dire- de ses grosses larmes qui coulent lorsqu'elle regarde un bon mélo. Je ne sais pas. Ce que je sais, c'est que je suis peiné de n'avoir pas réussi à être capté par ce roman qui recèle des qualités d'écriture évidentes. A vous de me dire si je suis vraiment cet être froid et insensible. Rencontrez Fée, Vivien et Alain et dites-moi !
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