"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Merci Un plat de livres pour cet avis , il me tarde de lire votre commentaire en entier. Belles lectures.
Qui se souvient de Nicky Soxy ? De cette éphémère starlette des années 1980, peut-être certains conservent-ils encore quelques lointaines images, principalement déshabillées. Pour beaucoup en revanche, son nom même n'évoquera rien. Il était temps de la tirer de l'oubli.Une fille de rêve raconte les splendeurs et les misères de la très belle Nicole Sauxilange : bien que dépourvue de talent particulier, elle va connaître la célébrité grâce à ses apparitions dans des publicités ou sur des plateaux de divertissement télévisés, préfigurant ainsi le destin de ces gloires médiatiques autant que passagères qui prospèrent aujourd'hui.Éric Laurrent met en scène Nicky en digne héritière de Nana et magnifie, par son style délicieusement raffiné, cette histoire de starlette ordinaire en conte de fées tragique.
Ce roman raconte l'ascension puis la chute d'une jeune femme devenue starlette. Le style est travaillé et plaisant à lire (peut être parfois un peu maniéré) avec beaucoup de mots que je ne connaissais pas (il m'aurait fallu un dictionnaire à portée de main !). Intéressant au début mais j'avoue une petite perte d'intérêt vers le final que l'auteur nous dévoile un peu trop tôt. Ce que j'ai aimé, c'est le portrait de la starlette à travers plusieurs personnages masculins notamment qui vont l'exploiter, l'aimer ou la malmener...
L'ascension puis la chute d'une jeune mannequin starlette dans les années 80 écumant les lieux branchés, dont les fameux Bains Douches, fréquentant des gens alcoolisés et shootés, riches pour la plupart.
Une histoire assez classique, déjà lu, déjà vu, rien de bien surprenant.
Je n'ai pas éprouvé de sympathie ou d'émotion pour cette jeune femme pourtant bien malmenée et exploitée par les hommes.
Femme objet durant toute sa courte vie, femme objet de l'auteur qui ne lui donne jamais la parole (ce parti pris m'a gênée).
J'ai découvert en même temps l'écriture d'Eric Laurrent très travaillée, sophistiquée à outrance aux phrases très longues entrecoupées de parenthèses et de digressions.
En résumé, un livre auquel je n'ai pas adhéré, qui manque de chair (jeu de mot facile j'en conviens). Une lecture qui, au final, m'a ennuyée.
Avis de la page 100.
Explorateur de la rentrée littéraire
Si l'histoire parait banale et surtout le sujet, le titre et la couverture bien loins de mes choix habituels, je suis agréablement surprise par cette plume raffinée, travaillée et riche de vocabulaire.
Eric Laurrent nous retrace la vie de Nicole Sauxilange, jeune de 16 ans sans grand talent qui veut a tout prix se faire connaitre, se faire un nom, devenir starlette.
L'ascension sociale tant voulue, le besoin de décrocher les étoiles, se couvrir de paillettes relève pour elle de la survie.
Elle n'a guère froid aux yeux, elle fait tout pour accéder à la gloire, se dénude, se déprave, soigne son image, se refait un physique parfait.
Mais : ''Il n'est vent qui tourne'' devise familiale gravée dans le chapitre de la fameuse page 100 en dit long sur ce qui attend la starlette.
Hâte de découvrir la suite.
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Ma chronique:
Dans ce roman Eric Laurrent nous retrace la vie de Nicole Sauxilange, jeune de 16 ans sans grand talent qui veut a tout prix se faire connaitre, se faire un nom, devenir starlette.
L'ascension sociale tant voulue, le besoin de décrocher les étoiles, se couvrir de paillettes relève pour elle de la survie.
Elle n'a guère froid aux yeux, elle fait tout pour accéder à la gloire, se dénude, se déprave, soigne son image, se refait un physique parfait. Mais : ''Il n'est vent qui tourne''. Un chapelet de malheurs vient troubler sa vie déjà tumultueuse.
Abandonnée par son amant bourgeois qui finit par la trouver superficielle après une relation torride, elle s'amourache d'un cinéaste raté plus âgé qui voit en elle l'héroïne de son adaptation cinématographique du roman Nana de Zola. Un rôle qu'elle ne tiendra jamais. Cet amant qui s'éteint au lit, éteint toute envie de vivre en elle. Elle culpabilise, elle déprime, se laisse aller, prend du poids, disparait sous sa graisse, sous ses bourrelets.
Mais la peur de tomber dans l'oubli et l'esquisse d'un contrat l'aident à remonter la pente. Elle devient ambassadrice d'une marque de pilule amaigrissante, elle retrouve son éclat après un régime draconien.
Mais un malheur ne vient jamais seul, un autre deuil la terrasse alors qu'elle se voyait déjà partager la vie future de l'intellectuel qui fait son autobiographie.
Prisonnière de son image parfaite, sa superficialité sidérante se mue en complexe, elle se trouve bête, pas assez intelligente et en plus poisseuse. Elle noit son chagrin dans l'alcool qu'elle accompagne de différentes drogues, somnifères, cocaïne qui finissent par l'arracher à la vie à la fleur de l'âge.
Un destin tragique, une vie malheureuse qui pourrait rappeler celui de plusieurs starlettes de la téléréalité tombées dans l'oubli.
Si le sujet parait banal, le titre et la couverture bien loin de mes choix habituels, j'ai quand même trouvé cette histoire fictive touchante, le destin de cette jeune femme m'a peinée.
j'aurai quand même aimé que l'auteur nous retrace les méandres et les scoumounes qui ont poussé cette belle adolescente de 16 ans à tout quitter pour la célébrité. On ne connait rien d'elle, de sa vie avant ses 16 ans.
J'apprends que son avant dernier roman ''un beau début '' aborde ce volet.
Une lecture que je me ferai un plaisir de découvrir ! D'autant plus que la plume de l'auteur est raffinée, travaillée et riche de vocabulaire.
Si vous êtes adeptes des starlettes de télé réalité, des shows télévisés, des mannequins de magazine ce roman est pour vous.
Merci Un plat de livres pour cet avis , il me tarde de lire votre commentaire en entier. Belles lectures.
« Une fille de rêve » retrace le parcours de Nicole Sauxilange qui arrive à Paris dans les années 1980 depuis son Auvergne natale. Son objectif est clair et simple, devenir célèbre. Son seul souci, c’est qu’elle n’a aucun talent particulier. De photos publicitaires « sensuelles » en publicités en passant par la participation à des émissions de divertissement de moins en moins habillée, elle va tenter à tout prix de demeurer dans la lumière des projecteurs.
« Une fille de rêve » m’a laissé une impression tellement contrastée qu’au moment d’écrire cette critique, il m’est apparu difficile de le classer parmi les livres que j’ai aimés ou ceux qui que j‘aurai vite oubliés. La première réflexion que je me suis faite a concerné le style de l’auteur, défini selon la quatrième de couverture comme « délicieusement raffinée », et qui m’a crispé d’un bout à l’autre du roman. Les phrases bardées de mots complexes ou inventés qui s’étalent sur une demi-page pour ne rien sembler exprimer ou les descriptions d’une chaise de bureau sur six lignes représentent pour moi « l’émolliente vacuité » (pour paraphraser l’auteur) de la narration et ont tendance à me perdre en chemin. Mais nul doute que les phrases finement ciselées et pleines d’érudition d’Éric Laurrent sauront trouver leur public.
L’intrigue de son côté est très intéressante et bien menée. Elle nous entraîne dans un cadre extrêmement réaliste quant à ses acteurs, à son cadre et à ses références, qui correspondent tous à des éléments véridiques de l’époque. Ce qui fait qu’à plusieurs reprises, je me suis senti comme pris de vertige en me demandant où s’arrêtait la fiction, en me disant que cette Nicole semblait bel et bien avoir existé. Celle-ci justement est très réussie et attachante, en « Nana » des temps modernes terrorisée par l’idée de disparaître et de retomber dans l’anonymat. Sa célébrité en dehors de tout talent particulier en faisant une précurseuse des éphémères célébrités que l’ère de la télé-réalité a pu faire émerger.
En bref, un livre très réussi mais alourdi par un style et une écriture un peu trop recherchés et étouffants à mon goût.
Avis de la page 100 dans le cadre des Explorateurs de la Rentrée.
Récit de l'ascension irrésistible d'une jolie jeune fille provinciale qui monte à Paris pour être modele dans une revue coquine. On suit son parcours dénude qui la fait devenir la starlette des années 90 sous le pseudonyme de Nicky Soxy. De nombreuses allusions nous font sentir une prochaine décadence de la jeune fille.
Éric Laurrent utilise une écriture aux longues voire très longues phrases à la Proust, avec de nombreuses parenthèses et disgressions. Son vocabulaire est riche.
Le sujet ne m'intéresse pas beaucoup mais le style le rend agréable même si on doit relire quelques phrases, ayant perdu le fil après plusieurs parenthèses.
Avis de fin de lecture
Ce n’est pas emplie d’enthousiasme que j’ai commencé ce roman. D’une part, le sujet m’attirait peu et l’écriture complexe et tarabiscotée m’a perturbée durant de longues pages.Ma persévérance a été grandement récompensée par la suite.
L’histoire est simple et classique. Il s’agit de l’ascension sociale d’une jolie provinciale de seize ans qui monte à Paris pour être modèle dans une revue coquine. On suit son parcours « dénudé » qui la fait devenir starlette des années 90, sous le pseudonyme de Nicky Soxy. Ira-t-elle jusqu’au bout de ses rêves ?
C’est le style inimitable de Éric Laurrent qui m’a séduite et qui porte l’histoire. Il a le don de transformer une jeune fille banale et peu intéressante en une femme émouvante, complexe et attachante.
Son écriture interpelle par ses très longues phrases à la Proust, au vocabulaire recherché voire inventé (le dictionnaire est fortement recommandé !). Cette lecture demande de l’attention mais quel amusement que de différencier des mots rares et compliqués avec des trouvailles de l’auteur !
Ma persévérance fut récompensée dans la deuxième partie du livre où j’ai trouvé l’écriture éblouissante : il utilise un langage exubérant, des descriptions précises et virtuoses de plusieurs lignes ( ou pages) pour nous présenter un personnage ou un lieu.
Je trouve le texte d’une grande sensualité, toute en finesse et délicatesse grâce à laquelle certaines scènes osées possèdent beaucoup d’élégance.
Je n’oublie pas son humour, caché au détour d’une phrase, qui m’a fait sourire tout le long du roman.
Cette lecture fut une expérience déroutante et stimulante comme je les aime, en rencontrant un nouvel auteur .
Explorateur de la rentrée pour Lecteurs.com, j'avais un bon avis sur ce livre arrivé à la page 100. Qu'allait donc devenir cette nouvelle "Nana" ?
Née à Clermont-Ferrand au début des années 60, Nicole Saxifrage sera tout juste majeure au début du roman.
Les fans de l'auteur ont fait sa connaissance lors du précédent roman d'Éric Laurrent: "Un beau début".
Si son visage est juvénile, il contraste toutefois avec la "maturité de ses formes". Nicole veut en user pour devenir une célèbre starlette sans trop se fatiguer.
Elle monte donc à Paris pour forcer la porte du magazine de charme "Dreamgirls" où elle fera ses débuts en dévoilant ses atouts sous le pseudonyme de "Nicky Soxy". Sans dévoiler son histoire, elle connaîtra des hauts et des bas, des joies et des peines. Elle aura de véritables amours : "Futile et ignorante", elle attire les hommes (souvent "cérébraux et cultivés") sans qu'ils sachent vraiment pourquoi.
J'ai particulièrement apprécié la description de "ce monde de la nuit où les excès usent les organismes plus vite que partout ailleurs et souvent même les tue prématurément.", où le sucre est remplacé par une autre poudre blanche dans les sucriers... J'ai été curieux de découvrir cet auteur apparemment caractérisé par un style où il cherche à être juste en utilisant le bon mot de la langue française qui en est si riche (nécessitant la compagnie d'un dictionnaire), ce qui devient cependant pénible par moment.
Si j'ai apprécié au début du récit les parenthèses dans les parenthèses, les cascades d'imparfait du subjectif, je m'en suis parfois agacé par la suite. De nombreux traits d'humour allègent quand même le tout.
Même si ce livre est surprenant dans sa forme, il m'a fait passer un bon moment de lecture en cette fin d'été
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