"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une femme solitaire observe quotidiennement une fenêtre vide de l'immeuble d'en face.
Pour tromper son isolement, elle écrit, s'invente des histoires, caressant l'espoir que quelque chose se passe un jour de l'autre côté de la rue des Martyrs. Quand un homme emménage dans l'appartement, il devient l'objet de toutes les attentions de celle qui l'épie désormais tendrement, passionnément - et qui s'achète bientôt des jumelles... De sa plume sobre et entêtante, Pia Petersen fait entendre la voix d'une femme qui a élu un homme et ne craint pas de s'abandonner au vertige le plus mystérieux.
Dérangeante réflexion sur la dépossession de soi, Une fenêtre au hasard célèbre l'effroyable séduction du chaos amoureux, dans ses pires dangers comme dans ses plus belles promesses.
Ce livre raconte l'histoire d'une femme très seule sans famille et sans amis dont la seule occupation est de regarder la fenêtre de l'immeuble d'en face dans le but d'écrire un roman. Un jour un homme emménage dans l'appartement d'en face et elle prend l'habitude de le regarder vivre. Elle s'achète même des jumelles pour mieux l'observer avec comme excuse d'écrire un roman sur lui. Elle le regarde comme on regarde la télé. Elle regarde les détails de sa vie comme si elle vivait avec lui (il mange, il se sert un café, il est à son bureau) Dans le but de le connaître, elle lui prend son courrier, le lit, avant de le remettre dans la boîte et elle finit par s'attacher à lui, par être amoureuse de cet homme qu'elle ne connaît pas. Elle est toute émue lorsqu'il lui dit bonjour et lui sourit comme le veut la politesse à l'égard de ses voisins et elle s'imagine des histoires. Elle imagine qu'il pourrait l'aimer alors que personne ne l'a jamais aimée. Sa mère ne l'aimait pas, elle n'a jamais eu d'amis (es), même ses collègues la trouvent bizarre et ne la regarde qu'avec la pitié qu'inspirent souvent les gens seuls. Elle est insignifiante, elle est celle à qui on donne rendez-vous mais qu'on oublie. L'histoire platonique qu'elle vit unilatéralement avec le voisin d'en face est triste et étrange. Elle vit à travers lui. C'est lui qui compense la tendresse qu'elle n'a pas et qu'elle n'a jamais eue. On a aussi le récit vu par l'homme qui est journaliste. Il se sent épié, il sent qu'on le regarde et n'aime pas cette impression. Il se demande qui et pourquoi. Il finit par se sentir mal chez lui. Il se rend compte que son courrier a été ouvert et se confie à son entourage. Il finit par savoir qui c'est mais trop tard... Elle décide de sortir de ce cercle infernal et de changer de vie en partant ailleurs, loin. Avant de partir elle dépose dans sa boîte des lettres qu'elle lui a écrites et dans laquelle elle raconte sa vie, tout sur elle, sur sa solitude, sur le fait de n'être rien pour personne. Elle ne voulait pas lui faire de mal. Elle voulait juste l'aimer et être aimée. Elle espère qu'il comprendra et lui pardonnera. Comme c'est un roman, il comprend, pardonne et espère qu'elle reviendra un jour. Finalement, lui aussi est très seul...
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