"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans Un voyage à Ur de Chaldée David Shahar poursuit l'évocation de la Jérusalem de sa jeunesse commencée avec Le Palais des Vases brisés (Gallimard, 1978). Ce roman qui d'ailleurs peut se lire indépendamment constitue le second volet d'une trilogie. De nouveaux personnages prennent place, d'autres se précisent sur la vaste fresque animée, tel le petit Sroulik dont l'auteur raconte ici la jeunesse, les luttes, les rêves et les amours. Il n'accomplira pas le voyage à Ur, ville du premier Hébreu, mais il connaîtra une autre aventure : converti, il deviendra «pasteur protestant juif». Nous retrouvons le merveilleux conteur qu'est David Shahar, son humour et cette touche de magie qui fait des événements et des détails les plus quotidiens un monde rempli de mystère et de rêve. L'auteur est issu d'une famille établie sur la terre d'Israël depuis cinq générations. Son enfance est la source de son inspiration et Jérusalem avec son peuple bigarré et pittoresque, la toile de fond de son oeuvre. Mais c'est au-delà de l'anecdote et du récit concret que se situent ses intentions profondes.
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