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Le monde à portée de main s'attache à la technique du trompe-l'oeil, en privilégiant le destin d'un personnage, Paula Karst, et son itinéraire d'apprentissage. Nous la découvrons au sortir de l'adolescence, alors qu'elle intègre en 2007 le fameux Institut supérieur de peinture, rue du Métal, à Bruxelles.
Là-bas, elle va découvrir toutes les façons de reproduire des textures minérales, végétales, animales, et nouer une relation troublante avec son colocataire, Jonas - énigmatique jeune homme à casquette qui s'avère déjà un peintre en décor surdoué -, ainsi qu'une forte amitié avec une autre étudiante, Kate - grande gigue écossaise aussi débrouillarde qu'impulsive.
Ensemble, ils forment un trio indéfectible qui nous initie aux mystères de la maille de chêne, aux veinules d'or du marbre noir Portor et aux écailles imbriquées d'une carapace de tortue.
Une fois diplômée, Paula commence à exercer son métier à Paris, à Moscou, et surtout en Italie, en particulier au coeur de la « Fabbrica dei sogni » : Cinecittà. Elle va y déployer son savoir-voir notamment pour le décor du film Habemus Papam, avant de tomber sous le charme d'un « faussaire » aguerri, le Charlatan, qui lui fait découvrir les splendeurs et décrépitudes des studios romains. Au final, sept années épuisantes et ensorcelantes.
Au terme de ces expériences, Paula reçoit en janvier 2015 une proposition de rêve, via Jonas qui a décliné l'offre : être embauchée dans le vaste projet de reconstitution de la grotte de Lascaux. La voilà qui migre en Dordogne, s'imprègne de l'archéologie des images rupestres pour participer au « fac-similé ultime », Lascaux IV. Les origines du monde sont « à portée de [sa] main ». Maintenant, elle se sent fin prête à peindre, comme aux premiers jours de l'humanité.
Ce roman d'apprentissage esthétique et existentiel s'intéresse autant au parcours d'une jeune femme en devenir qu'aux enjeux majeurs d'un artisanat du faux, culminant dans la réplique à l'identique des oeuvres pariétales de nos lointains ancêtres. En consacrant sa fiction à un mode mineur, sinon méprisé, de la peinture, Maylis de Kerangal nous donne aussi la clef du matérialisme enchanté qui habite son écriture.
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A 20 ans , Paula entre dans le prestigieux Institut de peinture de Bruxelles. Elle apprend à y copier les surfaces qui composent le monde, à donner l'illusion des matières vivantes . Au cours de cette formation, elle se lie d'une amitié durable avec deux condisciples, Jonas et Kate, et découvre toutes les techniques de représentation picturale des matières qu'elles soient minérales, végétales ou animales.
Des studios de cinéma de Cinecitta , à Rome au fac sililé de la grotte de Lascaux elle s immerge dans le travail.
j'ai apprécié cette immersion dans cet univers et la question :Est-on artiste quand on est faussaire de la réalité ? Une question comme un écho sur le rapport de la romancière à la fiction .
roman avec des mots précis , de la documentation .
A lire
Après l’Institut de peinture de Bruxelle de 2007-2008, Paula, Jonas et Kate qui se sont liés d’amitié se refilent des contacts professionnels, des chantiers et, parfois, travaillent ensemble.
Paula est la protagoniste principale. Elle apprendra les techniques du trompe-l’œil, l’art de l’illusion. Elle se réalisera au travers des chantiers modestes qui s’enchaîneront à Rome, Turin, en Russie et en France.
Maylis de Kérandal nous conte une histoire haute en couleurs dans un jeu de nuances d’un temps passé que l’on découvre ou redécouvre sur une palette narrative qui passe selon moi au second plan, tant l’écriture poétique couplée à des métaphores teintes les pages et adoucissent l’esprit.
Eclatant
Paula, jeune fille frondeuse rentre dans une prestigieuse école de peinture. Elle va y rencontrer Jonas, jeune homme énigmatique et Kate, une écossaise. Le trio va travailler sans relâche pour assouvir leur passion, la peinture. Puis, diplôme en poche, chacun vivra son aventure dans le mode de la peinture. Ce roman très bien documenté nous plonge dans les couleurs. Mon passage préféré, la découverte des grottes de Lascaux racontée par Paula à Jonas.
J'ai été très déçu du livre, on me parle qu'en bien de cette auteure cependant j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce livre qui est beaucoup trop " listing" à mon goût. J'aurais aimé en savoir d'avantage sur la vision de la protagoniste et non une énumération de mots artistique . Cela reste quand même une belle histoire surtout à la fin, et lorsque que la protagoniste souhaite entreprendre son rêve et s'en donne les moyens pour y arriver.
Je me suis plongée, comme on plonge dans un tableau, dans l’un des aspects artisanaux de la peinture: ici pas de grand tableau à retrouver dans les musées mais des décors peints dans les appartements, les studios de cinéma ou dans des demeures prestigieuses. Paula, qui s’est emmêlée dans les pinceaux de la vie, a soudain envie d’entrer dans une école où l’on apprend à imiter des matières avec des couleurs.
On se retrouve au milieu du travail, qui doit être acharné, des effluves de peinture, des chiffons tachés. On la suit ensuite, trimballant son chevalet un peu partout pour grappiller quelques contrats. La matière est au centre de cette œuvre, multiple, comme autant de variations de couleurs qui composent notre monde. Le texte permet de réfléchir sur ce qu’est l’art : où s’arrête la création, où commence l’artisanat. Paula est-elle une petite main ou une artiste ? Qu’on ait la réponse où que la toile reste vierge, nous voilà à coups de crayons bien tracés dans son monde.
Une langue riche et une technique d’écriture par touches comme un tableau font le charme de cette lecture tout comme cette manière si particulière de Maylis de Kerangal de restituer le réel, à travers le factice par la technique du trompe l’œil, et c'est ce qui est particulièrement touchant.
Vif, brillant, érudit, le monde de la préhistoire à portée de main de Paula.
Ce roman de Maylis Kerangal est une véritable invitation au voyage dans le monde de l’art.
Un livre comme une fresque qui se dessine et prend forme et couleur au fil des mots si bien choisis.
Le personnage principale Paula nous fait découvrir cet univers de la peinture, des décors et du trompe l’œil où les conditions de travail et l’insécurité de l’emploi pèsent sur les artistes.
À chaque coup de pinceau, à chaque nouvelle couleur, c’est un arc-en-ciel d’émotions que nous fait vivre Paula.
L’auteure partage avec nous son amour pour l’art et on en apprend beaucoup.
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