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Fils d'un père breton, d'une mère algérienne, Ali-François Caillou, étudiant en droit, a été arrêté dans une manifestation pacifiste, inculpé de violences à agent, incarcéré à la prison de la Santé. La Justice l'a pris par hasard, elle le garde, elle le juge. Nulle perversion dans le fonctionnement de la machine judiciaire, dont ce livre est la scrupuleuse radiographie. Elle va honnêtement son train, selon ses habitudes, avec ses préjugés. Au bout du chemin elle broie l'innocent.
Fils d'un père breton et d'une mère algérienne, un jeune étudiant en droit est arrêté pour des violences au cours d'une manifestation pacifiste.
L'auteur, engagé contre l'erreur judiciaire, fera un réel procès à la justice française concernant les préjugés que peuvent avoir certains juges.
Cependant, la justice est faite par les hommes et ne dit-on pas que l'erreur est humaine ?
Un roman que j'ai apprécié lire en perspective. Cependant, je m'attendais à une fin quelque peu différente. Je comprends le choix de l'auteur mais ce n'est pas ce que j'espérais. Autant vous dire que l'effet de surprise est garanti !
Entraîné dans une manifestation qui a dégénéré, Ali-François Caillou se retrouve devant les tribunaux, jugé pour l’agression d’un policier. Un coupable, qui retrace avec un grand réalisme la procédure judiciaire (l’auteur est lui-même avocat), s’achève sur la sentence des juges.
Ali-François, âgé de dix-huit ans, était au mauvais endroit, au mauvais moment ; le jeune homme solitaire, qui avait huit ans quand sa mère, algérienne, a quitté la France, et douze quand son père breton est mort, s’est réfugié dans ses études de droit qu’il réussit avec succès. Issu d’un « douloureux mélange », sans attache, il est victime de sa propre histoire. Accusé d’agression, il est en prison en attendant la parution devant le tribunal.
[...]
Le thème de l’erreur judiciaire, assez couru, prend ici une force certaine : en chacun de nous, la possibilité du mauvais hasard bouscule la tranquillité de l’esprit. Le rythme est rompu par un usage particulier de la ponctuation ; préférant la virgule au point, Jean-Denis Bredin donne au récit un ton inhabituel, qui gagne en intensité en mêlant le discours indirect et la narration, les songes et la réalité.
Jusqu’au bout, on est au cœur de la question : va-t-il être acquitté ? La fin, grave et surprenante, sert au mieux l’intention de l’auteur : la justice, déconnectée de la réalité, commet aussi des erreurs et ne répare pas la culpabilité fabriquée par la vie elle-même. Ce roman court, fort, renvoie à Nous sommes tous des assassins, de Jean Meckert qui prend pour cible la pratique de la peine de mort.
L'article entier sur mon blog :
http://www.bibliolingus.fr/un-coupable-jean-denis-bredin-a80136650
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