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Comprend trois livres :
- Le Banquet des Soudards - Nouvelles incorrectes d'une Afrique disparue - Mai 68 vu d'en face Le Banquet des Soudards C'est un banquet comme on n'en fait plus, hilarant et phénoménal : des Soudards, des pillards, des paillards invités à la table de Zeus lui-même, sur le Mont Olympe, pour le distraire et lui rappeler que le sang reste la liqueur préférée des dieux. La plus belle brochette, mais de ceux qui embrochent, de massacreurs et de mauvais coucheurs que l'histoire ait portée. Jamais Odin en son banquet n'en vit autant. On n'entre pas dans cette compagnie sans crimes de guerre longs comme un sabre. Zeus les a tirés des arrière-mondes infernaux où ils croupissaient. Les voici ripaillant et vociférant aux champs Élyséens, par-dessus les hommes, à côté des dieux. Tous bâtards selon l'état civil ou selon leurs états de service.
On ne pouvait plus drolatiquement, avec autant de jubilation, se payer une tranche d'horreur - et de bonheur d'expression - en guise d'antidote à la terreur molle que la société compassionnelle fait peser sur nous.
Nouvelles incorrectes d'une Afrique disparue Ceux qui connaissent Bernard Lugan le reconnaîtront sans peine sous les traits de son narrateur, Henri Nérac. Style colonial old school : chaussettes remontées jusqu'aux genoux, chemises aux plis réglementaires, shorts à deux pinces et single malt. On commande d'ailleurs son whisky en tirant en l'air, deux coups pour un double scotch. L'auteur du Banquet des Soudards n'est pas du genre à sympathiser avec le premier venu : il choisit ses amitiés dans le cercle restreint des hommes authentiquement libres. On les retrouve dans ces Nouvelles incorrectes d'une Afrique disparue. Rien que des pièces uniques au cuir tanné : seigneurs de guerre, coloniaux hauts en couleur, soldats perdus qui ont coiffé le képi blanc, vieux Pères blancs en burnous... On les suit du Rwanda à l'Afrique du Sud, du Maroc à la Rhodésie, du Sud-Ouest africain à la Tanzanie. En bons gentlemen, ils mettent un point d'honneur à ne jamais déroger à un certain art de vivre aristocratique. Comme Lugan, plus drolatique que jamais.
Mai 68 vu d'en face Dans notre pays où est sacralisé le souvenir de la « révolution » de Mai 68, véritable rite de passage pour toute une génération, il n'y a guère de place dans les récits officiels pour la mémoire des réprouvés qui se sont tenus, bien inférieurs en nombre, de l'autre côté de la barricade. C'est dans cet improbable corps franc que se sont regroupés les mousquetaires, les soudards, les irrévérencieux, les vrais rebelles de leur temps - dont l'auteur de cet ouvrage fut l'un des membres les plus éminents. En chroniqueur espiègle de cette formidable épopée militante, Bernard Lugan nous entraîne au milieu des souvenirs de sa folle jeunesse avec une insolence dont il ne s'est jamais départi. Une aventure à la hussarde qui fleure bon les coups de trique, les bistrots parisiens, les femmes légères et les chants coloniaux.
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