"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
À Chicago, une femme meurt dans l'incendie de son appartement. Deux ans plus tard, le 31 juillet 1979, rue de Tolbiac, en plein Paris, un nouveau-né est abandonné dans un kiosque à journaux. Alors qu'il défèque sur Le Monde et pisse sur L'Humanité, un couple le trouve, l'adopte et le nomme Tolbiac Juillet. Adulte, Tolbiac devient magicien doublé d'un pickpocket de génie. La vie de cet énergumène au cuir tendre aurait pu se dérouler paisiblement, mais voilà qu'il se fait aspirer... par la cuvette des toilettes ! Oui, aspiré. Quant à savoir quelle brulante vérité l'attend de l'autre Côté...
Tolbiac Juillet est une série de Cédric Blondelot qui met en scène un enfant abandonné dans un kiosque à journaux, rue de Tolbiac à Paris en juillet 1979. Devenu magicien et pickpocket, Tolbiac Juillet va vivre une série d'aventures, dans une quête de ses origines, au sein d'univers parallèles.
Tolbiac Juillet, Tome 1 : La Fenêtre de Dieu, 2016
Ce premier opus était dans les abysses de ma liseuse depuis presque six ans… Ce n'est plus une PAL, tant la somme des livres qui attendent ma lecture atteint des sommets vertigineux ! Il a fallu de récents échanges avec l'auteur pour que je retrouve ce livre.
Plusieurs niveaux narratifs et évènements marquants…
Chicago, 1977 : une femme meurt dans l'incendie de son appartement.
Paris 1979 : un nouveau-né est abandonné dans un kiosque à journaux.
New-York, 1983 : Erin, une jeune femme fragile dont le père a disparu, fait une tentative de suicide, s'en remet et vit une belle histoire d'amour.
Texas, 1984 : Mirabelle, une vache, est tirée de son box et envoyée à l'abattoir. de sa peau sera usiné un Perfecto, avec quelques défauts. Ce blouson est presque un personnage à part entière, un liant de l'intrigue.
Paris 2009 : Tolbiac juillet tombe amoureux de Cathy mais a du mal à envisager la vie à deux.
Paris 2011 : passage de Tolbiac dans une dimension parallèle… et je n'en dirai pas plus pour ne pas risquer de divulgâcher !
Un récit foisonnant, rythmé, captivant dans lequel j'ai eu d'abord un peu de mal à prendre mes marques et que, finalement, j'ai dévoré.
Des personnages hauts en couleurs, improbables mais terriblement humains.
Une écriture enlevée, mélange de langage familier, de jeux de mots, de situations très visuelles (ne pas oublier que Cédric Blondelot est aussi scénariste…), de références musicales, cinématographiques, littéraires… Toute une ambiance où les péripéties s'organisent avec humour et autodérision.
Une multitude de thématiques abordées et illustrées de manières très parlantes et pertinentes.
L'ensemble étant particulièrement complexe, les époques et les parcours des personnages très imbriqués, il faut un écheveau et une construction très solides, élaborés, pour que cela fonctionne sans accrocs. Et je reconnais que c'est plutôt réussi.
Une excellente surprise même si je dois avouer que les aventures d'un personnages qui se fait aspirer par la cuvette des toilettes me paraissaient relever d'un ixième degré que je n'étais pas sûre de savourer…
Le tome 2 a rejoint ma PAL et je devrais le lire assez rapidement.
https://www.blondelot-auteur.art
https://www.youtube.com/watch?v=h9pnRwordbw
Alors là ! Gros gros coup de cœur !
C’est sur les réseaux sociaux que j’ai découvert Tolbiac Juillet mais je n’étais pas fan du résumé ni du dessin de couverture. De plus, je suis plutôt réticente envers les romans publiés à compte d’auteur mais ici, j’ai été bluffée tant par l’histoire que par l’écriture.
Et je ne suis d’ailleurs pas du tout surprise qu’Amélie Nothomb ait apprécié cet univers.
Le début est aussi déroutant que génial. Mais où donc l’auteur veut-il en venir avec l’histoire de la vache Mirabelle ? Puis toutes les pièces se mettent en place et c’est parti pour un récit drôle, sensible, touchant, passionnant, rocambolesque…
Et plus encore que l’histoire, c’est le style que j’ai apprécié, poétique, addictif, un tantinet insolent, original.
Bon je m’arrête. Non parce que je suis à court de qualificatifs mais parce que je n’ai pas l’intention d’en dévoiler davantage. Je vous laisse la surprise. Pas de citation non plus car impossible pour moi de choisir. Une phrase en entrainant une autre, je serais bien capable de recopier tout le roman.
Bref n’hésitez pas, soyez fous, foncez ! Et régalez-vous.
coup de coeur année 2016
Je me suis régalée. C’est burlesque et superbement bien foutu, j’ai dévoré chaque mot, j’ai rit, je me suis étonnée, j’ai tremblée, j’ai été émue … Un récit sur le fil… on frôle le ridicule sans jamais l’atteindre, que de pirouettes et de galipettes, un roman de caractère.
Tobiac Juillet est un personnage si attendrissant, il est plein de doutes, plein ambivalences, il se remet en questions, il est pourtant sanguin… Il se mets dans des situations pas possible… Son courage frôle la folie, il est si sincère dans ses relations avec les autres : il me plaît ! Un looser ? un paumé ? Il a ses vérités, ses valeurs, ses attaches…
Et toute cette remise en question de son existence est passionnante – le fil rouge : Le perfecto » ! le cuir/la peau de Mirabelle, matricule 913B – un perfecto doudou/porte bonheur, un port d’attache…
D’où vient-il ? qui est-il ? que veut-il ? où va-t-il ? …
A un moment je me suis cru un peu dans le film « Retour vers le futur« … Yes ! J’ai adoré !
Pas simple de chroniquer ce roman.. Chuuut j’en dirais pas plus sur l’histoire, il faut que chaque lecteur découvre, se sente perdu… et peu à peu retrouve le chemin de la vérité…
A la fin, j’étais super impatiente de SAVOIR… Et quelles révélations…
Ce que je sais : C’est que vous m’avez menée par le bout du nez, je n’ai pas su où j’allais… Et d’un coup j’ai su…
Ce que je sais : C’est qu’il nous manque encore des pièces de puzzle, même si beaucoup de choses se recoupent…
Ce que je sais : c’est que vous nous avez fait un numéro de voltige, un spectacle de magie… … De toute façon les tours de magie, cela doit rester secret…
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