"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Matthew Pillsbury est fasciné par les espaces qu'occupent aujourd'hui ses compatriotes, habités seulement par des écrans lumineux. Ecrans de télévision ou d'ordinateurs, petits rectangles luminescents dans un espace urbain souvent grandiose que l'on aperçoit par les fenêtres. La présence humaine est à peine perceptible, réduite par le long temps de pose au statut d'ombres incertaines.
C'est le même procédé que Matthew Pillsbury utilise dans l'autre série présentée ici, "Muséum Hours". Les musées d'Histoire naturelle ont souvent attiré le regard des photographes, ici ce sont les visiteurs qui deviennent fantomatiques alors que les animaux naturalisés prennent vie. "L'activité humaine devient évanescente alors que la présence des objets est captée, grâce à l'utilisation d'une chambre 8x10 pouces, dans ses moindres détails. Chacune de mes images est une réflexion ouverte sur nos relations complexes et changeantes entre la fabrication des images, l'art, la culture et nous-mêmes."
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