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Lorsqu'on pense au Souvarine historien, à son Staline, qui reste à nos jours la meilleure biographie du "petit père des peuples", on ne peut pas ne pas se rappeler Thucydide. Comme l'historien grec, Boris Souvarine fut aussi - quelque temps - un grand capitaine, occupant des postes de dirigeant au Parti communiste français, au Komintern. Il connaissait merveilleusement bien les acteurs de la grande tragédie du siècle, il entendait leur psychologie, il comprenait leurs ruses, il voyait leur mensonge. Parmi les plus hautes qualités de son caractère - à côté du talent, de l'esprit, de l'érudition encyclopédique -, il y avait le courage. Rien ne pouvait le forcer à renoncer à ce qu'il considérait comme la vérité. Peut-être était-il devenu au crépuscule de sa vie, plus doux, plus calme, mais lorsqu'il voyait du mensonge, de l'ignorance, de l'incompréhension, de la mauvaise volonté à comprendre, il s'enflammait avec le tempérament d'un jeune homme. Et alors, on croyait voir Souvarine un demi-siècle plus tôt : hardi, audacieux, tenant droit le cap qu'il s'était choisi, sans crainte d'être seul. L'histoire lui a donné raison. Dans ces entretiens réalisés à la fin de sa vie, Souvarine livre des souvenirs d'une lucidité sans complaisance sur les trois figures principales de la révolution russe, Lénine, Trotski et Staline qu'il a personnellement connues entre 1921 et 1924 à Moscou.
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