Quoi qu'il fasse Otto est toujours à part. Il n'est jamais dans le match. Pourtant il voudrait tant intégrer l'équipe.
Lors d'un match de foot, histoire de se faire remarquer des autres garçons et joueurs qui l'ignorent, histoire aussi de dénoncer l'injustice, Otto lance un caillou à la tête de l'arbitre, et se fait définitivement exclure du terrain. Il se venge de cette décision en volant un ballon de foot, lui qui n'a qu'un ballon de plage à moitié dégonflé pour s'entraîner.
Otto vit à Oslo avec son père, déménageur, et sa mère, femme au foyer. De condition modeste, les parents font leur maximum pour lui. En ce début de grandes vacances, l'été n'est pas drôle pour Otto qui ne part pas. C'est la période la plus chargée en travail pour son père. Otto s'en fiche (du moins le fait-il croire), et puis, au moins, il peut accompagner son père.
Le drame surgit alors qu'on ne s'y attend pas, le père d'Otto reçoit un piano sur le dos et en reste à jamais paralysé, coincé dans son fauteuil roulant et acariâtre... À la suite de cet accident, Otto fait l'expérience de l'horreur de la pitié. Car tout d'un coup, voisins et camarades de classe le plaignent. Lui qui voulait tant être accepté pour ce et celui qu'il est, il acquiert une « valeur » aux yeux des autres à cause du malheur qui le frappe.
Néanmoins, cette compassion a du bon pour Otto qui est réintégré au sein de l'équipe, et tant pis si personne ne croit qu'il est un bon footballeur. Il aura peut-être l'occasion de faire ses preuves.
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