"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Devenu introuvable dans son édition de 1895 (Plon), le récit de William Leblanc « Souvenirs d'un vieux Normand » représente l'une de ces bonnes surprises de la littérature océanienne, et sans doute ce que les Mers du Sud ont suscité de plus curieux et de meilleur. Leblanc nous transporte aux îles Marquises, à une époque culturelle lointaine, le milieu du XIXe siècle. Et Leblanc est curieux de tout, a des choses à dire : il a participé à des combats entre tribus, sillonné tous les sentiers de l'île de Nuku Hiva, vécu dans l'intimité de ses habitants, assisté à certaines pratiques rituelles jamais décrites avant lui. De surcroît, il conte de manière admirable, et avec force détails, le destin inouï de son ami d'enfance, Adolphe Bénard, un Français obligé de quitter son pays, aventurier échoué à Nuku Hiva après de nombreux exploits au Pérou et devenu Manou Tavayé, l'Oiseau blanc, futur grand chef de la tribu des Atitoka. D'abord et avant tout un livre d'aventures, il offre aussi des notations ethnographiques, selon la tradition des relations de voyages dans le Pacifique établie depuis la fin du XVIIIe siècle. Ses informations s'avèrent précieuses. Sur plusieurs sujets, comme le cannibalisme ou le tatouage, elles servent désormais aux travaux des ethnologues.
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