"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
«?J'adore regarder tourner la planète, voir l'eau se déverser dans la mer, oui, voir l'univers entier?!?».
Tulugaq veut partir à la découverte du monde et il veut aller loin. Ça ne lui suffit plus de juste voler au-dessus du terrain de jeu et autour de la maison d'Asiaq. Et même s'il a toujours vécu au Groenland, jamais il n'a vu l'inlandsis. Alors, il décide de mettre le cap sur ce grand désert blanc, même si l'idée l'effraie un peu.
Les langues autochtones sont un formidable réservoir d'idées et de concepts qui peuvent aider l'humanité à imaginer des manières durables d'interagir avec le reste du monde vivant, et ainsi trouver une voie pour survivre. Sila, Sedna et nuna témoignent par leur complexité de la richesse et de l'unité des cultures inuites autour du pôle?: nuna, la territorialité?; sila, la source de tout mouvement et de tout changement?; Sedna, la mère de la mer, coeur d'une mythologie et d'une cosmogonie incroyablement étendues et adaptées aux temps nouveaux. Ces concepts liés, difficilement traduisibles dans les langues occidentales, ramènent les humains au sein d'un tout où ils n'occupent plus le centre du monde, comme le démontre le présent «?conte sur les changements climatiques?», écrit par la Groenlandaise Lana Hansen.
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