Le Sida est, et doit rester une priorité de santé publique, même si la prise en charge des personnes infectées par le VIH s'est transformée : plus de personnes traitées, le plus souvent par une trithérapie, moins d'infections opportunistes, état immunitaire satisfaisant dans un grand nombre de cas. Ces éléments encourageants ne doivent toutefois pas nous faire oublier les situations difficiles qui apparaissent, en particulier les échecs thérapeutiques et les effets indésirables liés aux médicaments, de même que les difficultés d'observance. Aujourd'hui, les anomalies métaboliques liées aux antirétroviraux toucheraient plus de 50 % des personnes traitées.
L'effort doit donc être poursuivi. Il nous faut trouver des solutions pour les personnes en impasse thérapeutique, poursuivre la recherche et agir sans relâche dans le domaine de la prévention.
L'Hépatite C est également un enjeu majeur de santé publique. Nous avons mis en place l'année dernière un programme national de lutte contre l'Hépatite C. Les nouvelles perspectives thérapeutiques nous incitent à promouvoir encore plus le dépistage et à conforter la qualité de la prise en charge des personnes dépistées. En un an, le nombre des personnes traitées a augmenté de 32 %, cela va dans le bons sens, et l'effort dans ce domaine doit également être poursuivi.
Tels sont les principaux enseignements que l'on peut tirer de cette nouvelle édition des «Chiffres clés du Sida et de l'Hépatite C».
Dominique Gillot
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