"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Poète et président, dirigeant africain et académicien français, Léopold Sédar Senghor dit de lui-même : « J'ai été un être déchiré ». Sans cet essai, Jean-Pierre Biondi souligne que la démarche constante de Senghor aura consisté à dépasser ce déchirement pour atteindre une symbiose perçue comme « le fruit savoureux des contradictions ». Contradictions pour l'enfant sénégalais, entre les traditions animistes et l'école des Pères du Saint-Esprit ; pour le « khâgneux noir » de Louis-le-Grand, entre les explorations poétiques avec son condisciple Georges Pompidou et la révélation de la négritude avec l'Antillais Aimé Césaire ; pour le professeur du lycée de Saint-Maur, entre une calme carrière d'enseignant et l'appel du Sénégal qui le fait « tomber en politique » ; pour le député de la brousse, entre les velléités assimilationnistes de la IV? République et le souffle indépendantiste venu du tiers-monde. Symbiose qui s'affirme avec éclat lorsque Senghor, tout en assumant pendant vingt ans les fonctions de président de la République du Sénégal, se veut également « militant de la poésie ». En 1979, un an avant de quitter le pouvoir volontairement et discrètement, il évoque une question souvent posée : « S'il fallait choisir, que voudriez-vous sauver de votre triple vie d'homme politique, de professeur et de poète ? » et répond : « Mes poèmes, c'est là l'essentiel. »
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