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Nguyen Phan Que Mai

Nguyen Phan Que Mai
Née en 1973 pendant la guerre du Vietnam, Nguyên Phan Quê Mai a connu la guerre et ses conséquences dès son plus jeune âge. Elle a travaillé comme vendeuse de rue et dans des rizières avant d'obtenir une bourse pour suivre des études universitaires en Australie. Autrice et poétesse reconnue, el... Voir plus
Née en 1973 pendant la guerre du Vietnam, Nguyên Phan Quê Mai a connu la guerre et ses conséquences dès son plus jeune âge. Elle a travaillé comme vendeuse de rue et dans des rizières avant d'obtenir une bourse pour suivre des études universitaires en Australie. Autrice et poétesse reconnue, elle a écrit plusieurs ouvrages en vietnamien et a été lauréate des prix littéraires les plus prestigieux au Vietnam. Elle a travaillé pendant sept ans sur son premier roman écrit en anglais Pour que chantent les montagnes.

Articles en lien avec Nguyen Phan Que Mai (1)

Avis sur cet auteur (19)

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    Couverture du livre « Là où fleurissent les cendres » de Nguyen Phan Que Mai aux éditions Charleston

    Calimero29 sur Là où fleurissent les cendres de Nguyen Phan Que Mai

    Nous voici au Vietnam, alternativement à deux époques 1969 et 2016.
    En 1969, nous suivons le destin de deux soeurs Trang et Quinh qui quittent leur village et leurs parents pour gagner de l'argent à Saïgon afin de les aider à payer leurs dettes; elles ne peuvent que monnayer leurs charmes et...
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    Nous voici au Vietnam, alternativement à deux époques 1969 et 2016.
    En 1969, nous suivons le destin de deux soeurs Trang et Quinh qui quittent leur village et leurs parents pour gagner de l'argent à Saïgon afin de les aider à payer leurs dettes; elles ne peuvent que monnayer leurs charmes et leurs corps. Trang tombe amoureuse d'un soldat américain mais perd très vite ses illusions.
    En 2016, nous suivons deux personnages : Dan, un vétéran, américain, victime de stress post-traumatique,qui revient pour la première fois au Vietnam avec sa femme pour retrouver celle qu'il a aimée et qu'il a abandonnée enceinte et Phong, enfant métis d'un GI noir-américain, abandonné à la naissance, qui essaye désespérément d'émigrer aux États-Unis pour offrir un avenir à ses enfants et qui recherche son père et sa mère. Les histoires se rejoindront mais réservent leur lot de surprises et d'émotions.
    Encore une fois, j'ai été attirée vers ce livre par la beauté de la couverture dont la sérénité qui s'en dégage est troublée au loin par des hélicoptères menaçants qui rodent. Attirée aussi par le titre qui associe les cendres, synonyme de mort et le fleurissement, symbole de vie et qui laisse deviner que de la destruction peut renaître une sorte de bonheur.
    Cette saga est passionnante avec des personnages attachants, certains en quête d'amour, d'autres de leurs origines, d'autres de la vérité. La recherche du pardon est omniprésente, chacun essayant de racheter ses fautes ou ses erreurs.
    L'arrière-plan historique, très bien documenté, donne toute sa vérité et sa puissance à la fiction. Nous découvrons ce que fut la vie à Saïgon avec ses bars et ses hôtesses, ses soldats américains qui venaient se détendre pour oublier les horreurs commises ou dont ils avaient été les témoins. Mais l'accent est surtout mis sur le destin terrible des enfants métis, nés d'une relation entre une vietnamienne et un GI; la plupart sont rentrés aux États-Unis, abandonnant mères et enfants; ceux-ci faisaient l'objet de rejet, d'ostracisme, de violence car ils étaient les rejetons de l'ancien ennemi; le Vietnam communiste n'en voulait pas, pas plus que les États-Unis même si une loi permettait l'immigration de ceux qui le souhaitaient, après un examen minutieux de leur dossier pour éviter le trafic d'Amérasiens, que des Vietnamiens adoptaient pour profiter de l'immigration familiale.
    On sent toute l'empathie et la sensibilité de l'auteure, elle-même vietnamienne, qui a écrit ce roman après avoir mené des entretiens avec des vétérans américains qui cherchaient leurs enfants et avec des Amérasiens qui recherchaient leur père. Elle sait nous faire partager son émotion face aux cicatrices, encore très prégnantes, que la guerre a laissées derrière elle, à la fois chez les soldats américains et vietnamiens mais aussi et surtout sur les femmes et les enfants.
    Magnifique roman qui m'a fascinée et émue.

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    Couverture du livre « Pour que chantent les montagnes » de Nguyen Phan Que Mai aux éditions Charleston

    Nathalie Chartier sur Pour que chantent les montagnes de Nguyen Phan Que Mai

    Une histoire familiale au cœur des terribles guerres et famines qui ont ensanglanté le Vietnam depuis 1945.
    L’histoire de la famille TRAN est tragique et m’a plongée dans l’horreur absolue, celle de la guerre qui ne cesse pas, des exactions, d’une réforme agraire aveugle et meurtrière, de...
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    Une histoire familiale au cœur des terribles guerres et famines qui ont ensanglanté le Vietnam depuis 1945.
    L’histoire de la famille TRAN est tragique et m’a plongée dans l’horreur absolue, celle de la guerre qui ne cesse pas, des exactions, d’une réforme agraire aveugle et meurtrière, de combats fratricides entre le nord et le sud Vietnam. Même au sein de cette grande famille, les choix des uns et des autres malmènent l’unité familiale.

    Le ton est donné dès le début : les bombardements américains en novembre 1972 dévastent la capitale Hà Nôi ; une grand-mère et sa petite fille survivent au milieu d’une horreur sans nom. Elles laissent tout derrière elles pour rejoindre un village de haute montagne.

    Ensuite viendra le temps de la reconstruction, de la mémoire, de l’histoire familiale qui se transmet en allers retours entre le présent et le passé, l’occupation japonaise, les terribles années de famine en 1945, la guerre d’Indochine jusqu’en 1956, la création du Sud Vietnam sous domination américaine et du nord Vietnam sous influence soviétique, la tentative de reprise en main des Américains terriblement meurtrière, un enchainement de morts et d’horreurs.

    « Les guerres ont le pouvoir de transformer en monstres des peuples élégants et cultivés ».
    Une fresque familiale magnifique qui traverse ces évènements sanglants, certaines pages sont insoutenables, suscitent l’indignation, l’écœurement face à un tel déluge de malheurs qui frappe avant tout les civils mais la vie, l’espoir et la ténacité reprennent toujours le dessus.

    J’ai été captivée par ce roman de la première à la dernière page : le rythme est soutenu, la grand-mère suscite l’admiration, obstinée à retrouver ses enfants, à reconstruire.

    La narratrice est la petite-fille qui restitue au mieux l’histoire de sa nombreuse famille malmenée par la guerre.
    Si la romance en fin de récit semble un peu convenue, elle amène un répit bienvenu après toutes les épreuves traversées par la famille.

    Je recommande vraiment cette lecture.

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    Couverture du livre « Pour que chantent les montagnes » de Nguyen Phan Que Mai aux éditions Charleston

    STEPHANE BRET sur Pour que chantent les montagnes de Nguyen Phan Que Mai

    Dans ce récit, l’autrice évoque le sort de la famille Tran, étendu sur plusieurs générations. Dans la première partie, Huong, jeune fille et sa grand-mère Dieu Lan contemplent Hanoi brûler sous le feu des forteresses volantes américaines, les B52. C’est l’illustration de l’entrée de la guerre...
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    Dans ce récit, l’autrice évoque le sort de la famille Tran, étendu sur plusieurs générations. Dans la première partie, Huong, jeune fille et sa grand-mère Dieu Lan contemplent Hanoi brûler sous le feu des forteresses volantes américaines, les B52. C’est l’illustration de l’entrée de la guerre dans leurs vies.
    Tout au long du roman, c’est la capacité de résister du peuple vietnamien qui est illustrée, explicitée. La souffrance et la guerre, l’attente des combattants qui ne donnent pas des nouvelles du front, leur éventuelle disparition au combat, le chagrin de la perte annoncée d’un être cher, d’un oncle ou d’un frère parti vers le sud du pays, sont des éléments permanents de cette saga vietnamienne. Ainsi sont évoquées pêle-mêle la réforme agraire décidée par le Vietminh, aboutissant à des grandes difficultés d’approvisionnement et à un état proche de la famine ; ou encore les circonstances de la traversée du pays, du nord au sud, par l’un des membres de la famille Tran. L’auteure n’oublie pas de mentionner les conséquences du système politique communiste, là où il est majoritaire, sur les comportements des êtres humains, aboutissant à les transformer en délateurs zélés du régime et en indicateurs …Pourtant, la famille Tran rencontre, aussi, des joies : celle du partage d’un repas, celle de la vision d’un paysage des montagnes. La vie retrouve parfois ses droits et ses attraits dans cet enfer entretenu par plusieurs guerres successives, et par le départ de nombreux vietnamiens après la chute du régime du Sud-Vietnam.
    On pense, à travers les thématiques abordées, au Chagrin de la guerre, de Bao Ninh, à Terre des oublis, de Duong Thu Huong, aux Carnets retrouvés de Dang Thuy Tram, tous ouvrages ayant traité avec pertinence des conséquences du conflit vietnamien sur la vie des gens, sur le sort de ce pays.
    Pour que chantent les montagnes est le roman d’une souffrance d’un peuple infinie et cruelle ; il est aussi celui de l’espoir entrevu en filigrane à travers la lecture de ce beau roman.

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    Couverture du livre « Pour que chantent les montagnes » de Nguyen Phan Que Mai aux éditions Charleston

    Anita Millot sur Pour que chantent les montagnes de Nguyen Phan Que Mai

    En novembre 1972, au commencement du récit de Huong (surnommée « Goyave ») âgée de douze ans, la guerre du Vietnam fait rage. Ses deux parents étant sur le front, Huong a été confiée aux bons soins de sa grand-mère. Sa mère (médecin) est partie à la recherche de son mari, disparu depuis quatre...
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    En novembre 1972, au commencement du récit de Huong (surnommée « Goyave ») âgée de douze ans, la guerre du Vietnam fait rage. Ses deux parents étant sur le front, Huong a été confiée aux bons soins de sa grand-mère. Sa mère (médecin) est partie à la recherche de son mari, disparu depuis quatre ans. Huong et sa grand-mère (Dieu Lan) vont fuir Hà Nôi, bombardée par les américains, pour un village (Hoa Binh) plus à l’écart des combats. Pour cela, il leur faudra entreprendre une (longue) marche de quarante et un kilomètres …

    Huong va se plonger dans les souvenirs de sa grand-mère – qui va lui raconter sa propre enfance (une grand-mère née dans une famille riche, qui connaitra la misère et le deuil, au cours de la seconde guerre mondiale …) Puis celle de sa propre mère et de ses oncles. Des souvenirs qui débuteront en 1930 (à l’époque où le pays s’appelait encore Indochine, sous occupation française) et se mêleront à ceux – non moins douloureux – de l’adolescente. Huong aura sa part de souffrance, qu’elle tentera – tant bien que mal – d’exorciser, grâce à son immense passion pour la littérature. Les narratrices de cette émouvante odyssée sont – tour à tour – nos deux héroïnes. Une intrigue – dense et dramatique – étalée sur une bonne cinquantaine d’années …

    C’est durant la seconde décennie du XXIème siècle que s’écrira enfin (sous la fine plume de Huong) ce bouleversant témoignage. Un très bel hommage rendu par l’auteure, à tout son peuple et à sa famille, qui ont dû subir les pires horreurs et se sont néanmoins dignement et courageusement relevés depuis lors.

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