La Révolution française provoqua la rupture avec quatorze siècles de pouvoir absolu. Elle fit s'écrouler le trône et abolir les privilèges des puissants. Aisément, chacun se rappelle les grands noms à l'affiche de cette tragédie.
Or, la Révolution, fomentée par le peuple pour le peuple, fut surtout menée par de petites gens, de somptueux héros dont nul ne se souvient.
Chassés comme des criminels dès la fin des tourments, ils ne touchèrent pas le prix de leur victoire. Leur destin fut atroce et très peu échappèrent à une mort violente : assassinats, suicides, exécutions publiques. Les rares survivants s'enfuirent en exil ou se tapirent en province.
Rose Claire Lacombe fait partie de la liste. « L'Enragée historique » de 1793 est rarement citée dans les livres d'Histoire.
Pourtant, lors de la Terreur, cette merveilleuse actrice, belle et violente prima donna, avait fait frissonner Robespierre lui-même. Quand elle fulminait du haut de la tribune, Maillard, Fournier, Varlet et d'autres orateurs de virulence extrême se taisaient humblement. Elle fut la première à prendre part aux massacres furieux de Septembre. Celle qui, les seins nus, mena l'assaut du peuple contre les Tuileries.
Marcel Pellosso présente son étonnante histoire.
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