Pourquoi avons-nous cette étrange impression que la ville ne nous appartient pas ? De n'être que de passage alors même que nous y résidons ? Quel est ce malaise que nous ressentons à la vue d'un banc «design» segmenté en places individuelles, de pics au rebord d'une vitrine, de grillages et de caméras tous azimuts ? Ce sont autant de symptômes de suspicion et de mépris de la ville à notre égard, autant de sensations de dépossession. Loin d'être une chose inerte, l'espace urbain formé par les urbanistes et architectes est politique, vivant et signifiant. Il envoie des signaux de reconnaissance et de mépris à destination de ceux qui y vivent. C'est pourquoi il est plus que temps d'apprendre à décrypter le langage urbain pour pouvoir reprendre place en son sein et exiger de ceux qui la fabriquent, architectes et politiques en tête, qu'ils prennent en compte sa destination véritable : servir ses habitants.
C'est un point de vue très intéressant, intelligent et argumenté sur une impression de dépossession et de déshumanisation des villes .
Un plaidoyer subtil et fort avec tous les arguments nécessaires à l'ettayage de ce beau parti pris pour une ville humaine et une reconquête d'identité
On comprend après lecture les mécanismes impalpables qui ont "nettoyé" les centres villes de toutes caractéristiques réelles et la volonté sourde et effroyable des système "anti -sdf" qui en plus d'avoir engendré l'enfer ,n'assume même pas ces propres défaillances.
A lire sans retenue !
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