"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un cataclysme a englouti l'Europe du sud et le Moyen-Orient et Paris est devenu un port méditerranéen.
Du côté de la Mer Morte, frappée à nouveau quarante siècles après la disparition de Sodome et Gomorrhe, la terre s'ouvre et un mystérieux sel violet en jaillit. Son goût et ses propriétés en font une denrée indispensable à tous, qui se vend à prix d'or.
Voilà un roman « bizarrissime » : le monde qu'il décrit, situé dans un avenir non précisé, est à la fois agressivement moderne -, dominé par une multinationale toute-puissante, la Compagnie - et violemment archaïque.
Dans la Colonie lointaine, l'absence de la technologie moderne nous ramène plus d'un siècle en arrière.
De la science-fiction régressive, en quelque sorte.
À moins que cette histoire ne nous emmène, sans le dire, au coeur du présent ?
Elle nous décrit une société totalitaire, organisée à l'extrême, fondée sur le mensonge et la terreur .
D'un côté, à Paris, un personnage minuscule, solitaire, dépressif, affronte un monstre anonyme, la Compagnie, en un combat feutré. De l'autre, dans l'effroyable Colonie, cinq forcenés se déchirent, pantins ridicules dans un déluge de péripéties démentes, sanglantes et absurdes.
C'est grotesque et sinistre. Drôle et désespéré.
La femme de Loth, livre ahurissant, roman d'aventures à l'humour grinçant, parabole sur la folie de notre monde actuel et de l'horreur économique.
Le roman se déroule dans une Europe post-apocalyptique, où la mer méditerranée arrive aux portes de Paris, où le sel est devenu une denrée aussi chère que l'or, et où une société totalitaire, la Compagnie, domine des colonies dans des conditions de vie archaïques. Le gouverneur d'une de ces colonies qui extraient du sel décède, et les quelques aristocrates, nommés par le gouverneur lui-même, n'ayant pas d'autre moyen de communication, écrivent aux haut dignitaires de la Compagnie pour rendre compte de ce décès et peut-être se prémunir d'une rétrogradation sociale prochaine. Et dans le même temps, nous suivons le parcours erratique à Paris de Phileas Book, créateur de mots croisés pour un journal, que la Compagnie demande à voir.
Les personnages, qui se décrivent d'eux-mêmes dans leurs lettres, sont touchants. Bien que leur passé soit des plus sombres, il n'en reste pas moins que malgré leurs défauts, leurs peur de qualité et leur manque de discernement, en font tout de même des hommes et des femmes plus vrais que nature.
L'auteure nous livre un roman écrit d'une manière originale et pour laquelle j'ai pris énormément de plaisir. Bien que le quatrième de couverture puisse paraître assez nébuleux, l'intrigue et l'histoire prennent le lecteur rapidement, dès les premières pages, et il devient assez difficile de décrocher.
Chaque lettre, mise bout à bout, conte l'histoire de la Colonie pendant une vingtaine de jours. Comment, sûr d'eux, les protagonistes vont commencer à douter, puis sombrer dans la folie. Un roman magnifique fait d'amour et de haine, de souffrance et de plaisir. Un roman différent, inclassable, un mélange des genres à lire absolument.
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