Des idées de lecture pour ce début d'année !
Dans La Question, Henri Alleg a relaté les circonstances de son arrestation et de sa séquestration au centre de tri d'El-Biar.
II fait aujourd'hui le récit des trois années qu'il a passées en prévention à la prison civile d'Alger, au milieu de ses compagnons de lutte. II importe bien de signaler que cette prison de Barberousse n'est qu'un des multiples bastions de la répression en Algérie ; on pourrait même dire qu'elle a fonctionné jusqu'ici dans des conditions « privilégiées », du fait de la présence dans la ville de plusieurs légations, consulats et journalistes étrangers.
Le récit s'arrête au début de juin 60, c'est-à-dire à la veille du procès au cours duquel Henri Alleg devait comparaître devant le tribunal militaire d'Alger, avec Ahmed Akkache et d'autres responsables et militants du parti communiste algérien.
La presse française et étrangère a suffisamment souligné le caractère scandaleux de ce procès ; il n'est donc pas utile d'y revenir en détail. Rappelons seulement que le huis-clos fut prononcé presque à l'ouverture de l'audience, qu'AIleg qui dénonçait ses tortionnaires, fut expulsé du banc des accusés et se vit refuser le droit d'exposer la politique défendue par son journal, tandis que son avocat, Me Matarasso, était menacé de comparution devant la cour.
À l'issue des « débats », de lourdes peines furent prononcées. Alleg fut condamné à dix ans de prison, c'est-à-dire au maximum de la peine prévue. Tout en reconnaissant que certaines circonstances du procès étaient « regrettables », la cour de cassation confirma ce jugement pendant l'été 60.
Depuis le 28 juin 1960, Alleg est détenu à Rennes où il a été transféré pour être entendu comme témoin dans le cadre de l'affaire Audin.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."