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«Quem vel ximimati in ti teucucuitla michin.» Ce proverbe nahuatl pourrait se traduire ainsi : «Oh poisson, petit poisson d'or, prends bien garde à toi ! Car il y a tant de lassos et de filets tendus pour toi dans ce monde.» Le conte qu'on va lire suit les aventures d'un poisson d'or d'Afrique du Nord, la jeune Laïla, volée, battue et rendue à moitié sourde à l'âge de six ans, et vendue à Lalla Asma qui est pour elle à la fois sa grand-mère et sa maîtresse. À la mort de la vieille dame, huit ans plus tard, la grande porte de la maison du Mellah s'ouvre enfin, et Laïla doit affronter la vie, avec bonne humeur et détermination, pour réussir à aller jusqu'au bout du monde.
« Quand j'avais six ou sept ans, j'ai été volée. Je ne m'en souviens pas vraiment, car j'étais trop jeune, et tout ce que j'ai vécu ensuite a effacé ce souvenir. C'est plutôt comme un rêve, un cauchemar lointain, terrible, qui revient certaines nuits, qui me trouble même dans le jour. Il y a cette rue blanche de soleil, poussiéreuse et vide, le ciel bleu, le cri déchirant d'un oiseau noir, et tout à coup des mains d'homme qui me jettent au fond d'un grand sac, et j'étouffe. C'est Lalla Asma qui m'a achetée ». Elle l’a appelée Laïla, la nuit.
Ainsi commence les aventures d’un poisson d’or d’Afrique du Nord, seule face à l’adversité. Guidée par sa soif d’indépendance et de liberté, ses désirs de construction en passant par l’instruction , à la recherche de ses origines, pendant seize années, ses pas la mèneront du Fondouk des princesses prostituées aux milieux les plus favorisés de l’Occident qui lui offriront l’hébergement en se donnant bonne conscience.
Ce livre déniché au plus profond d’un rayon d’une boutique de livres d’occasion est venu comme un cadeau combler deux soirées de couvre-feu. Happée par l’histoire, émue par le combat et la résilience de la jeune héroïne, admiratrice de JMG Le Clézio, de sa culture et de son écriture, j’ai adoré ce « roman-conte » dont je prolongerai le souvenir en lisant « « les damnés de la terre » de Frantz Fanon, livre fétiche de Laïla. Mais sans plus tarder, je veux partager cette lecture et déposer «poisson d’or » dans la boîte à livres de mon village.
Laïla,volée à sa famille dans sa tendre enfance et achetée par Lalla Asma pour s'occuper d'elle et de sa maison va finir par aimer cette vieille femme.A la mort de celle-ci,elle s’échappe et commence un long voyage parsemé de rencontres et d’embûches..Un très bon roman.
Écriture simple et élégante. Le Clezio nous embarque dans l'histoire d'une petite fille enlevée et battue en Afrique du Nord. Celle-ci se prénomme Lailla, elle finit par avoir un problème auditif suite à un accident avant d'atterrir chez la vieille dame Asma. C'est une plongée dans un parcours difficile, plein de rebondissements, mélancolique, auquel on prend part. C'est toutefois un beau livre.
Evidemment on ne peut qu'aimer le style de ce grand auteur. Histoire parfois difficile de cette enfant vendue, au parcours chaotique. Mais un livre plaisant du début à la fin, sans aucun temps mort.
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