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« L'ONU n'a pas été inventée pour promettre au monde le paradis, mais pour éviter à l'humanité de vivre en enfer », avait déclaré Henry Cabot Lodge, que le Secrétaire général des Nations Unies Dag Hammarskjöld se plaisait à citer à la fin des années 1950. L'ONU, c'est une « plantation de la paix », comprendra cinquante ans plus tard Jean Lacouture. D'une paix « faite de petits gestes » précisera l'un de ses porte-drapeaux.
Face à un monde en rapide mutation, aux nouvelles menaces à la sécurité et à l'environnement, à la mondialisation, que reste-t-il aujourd'hui de l'ONU, ce « rêve » de Franklin Roosevelt en 1945, et est-elle encore capable de s'adapter ? En quoi, et comment doit évoluer et se réformer, pour faire face aux défis de demain, cette belle idée devenue bureaucratie tentaculaire décriée et souvent méprisée, appelée au secours seulement lorsque intervient une catastrophe mondiale ou des troubles locaux insolubles, et dont on attend tantôt qu'elle ferme les yeux sur certains abus, tantôt qu'elle réalise des miracles ? Car elle doit changer. Confrontée à une concurrence de plus en plus directe avec d'autres forums internationaux tels le G8, ou avec des groupes régionaux comme Mercosur, l'Union africaine, le Mouvement des non alignés ou l'Association des nations du Sud-Est asiatique, qui menacent de la marginaliser tout autant que les diverses propositions de création d'une « nouvelle organisation d'Etats démocratiques », il est impératif qu'elle n'apparaisse pas comme une coquille vide, anachronique, incapable de remplir ses promesses. Un véritable danger guette l'Organisation mondiale. Celui de voir les Etats riches, développés et émergents, qui contrôlent la production et la recherche scientifique et technique, tenir seuls les commandes du monde, laissant encore davantage sur le bas côté du progrès économique, social et politique les pays les moins développés pour lesquels les Nations Unies restent le seul forum où leur voix peut encore être entendue.
Planète ONU accompagne un film documentaire, portant le même titre, dans lequel le cinéaste indépendant Romuald Sciora analyse le rôle de l'ONU dans les domaines de la paix, du développement et des droits de l'homme, et sa mise en perspective face à ces importants enjeux de demain, au travers de grands entretiens avec les cinq derniers Secrétaires généraux de l'ONU et quelques-uns des plus grands penseurs du monde contemporain.
Le livre comporte un rappel historique des idées et motivations qui ont conduit à la création des Nations Unies et des premières tentatives d'organisation mondiale, dont la Société des Nations. Puis il analyse tour à tour trois thèmes principaux : paix, développement, droits de l'homme. Pour chacun, une présentation historique détaillée des événements depuis la création de l'ONU est suivie de commentaires et argumentations sur la manière dont l'ONU devrait répondre à ces défis du futur, formulés par près de soixante-dix intervenants, à partir des interviews réalisées pour le film.
Ce livre offrira un recueil historique de l'ONU le plus complet et le plus important jamais réalisé en français, et offrira également une approche très innovante aux lecteurs américains. Il sera préfacé par Samantha Power, David B. Roosevelt et Ignacio Ramonet.
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