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De la part d'un romancier connu pour la complexité ? et l'épaisseur ? de ses romans, voici une autobiographie sélective d'une simplicité et d'une concision surprenantes.
Malicieuse, modeste, pleine de sincérité, La Petite Amie imaginaire décrit les rapports de John Irving avec la lutte et l'écriture ? le parallélisme est plus étroit qu'on ne l'imaginerait. Entendons par là une description concrète de la façon dont il a appris puis enseigné les deux arts, une réflexion sur le cours de sa vie et la naissance de ses centres d'intérêt. Au fil de ses récits et de ses digressions, il évoque ses rencontres avec des hommes remarquables », entraîneurs sportifs ou professeurs de littérature qui ont joué le même rôle stimulant.
Adolescent, il est emprunté, gaffeur, mal à l'aise partout. Partout sauf sur le tapis de la salle de lutte. Et lorsqu'il ne lutte pas, il lit les classiques, Dickens, Flaubert, Graham Greene, Thomas Mann. Étudiant, bientôt marié et père de famille rangé, il est arbitre et entraîneur tout en enseignant la littérature et en poursuivant son oeuvre romanesque.
Élevés dans les gymnases, les deux fils aînés grandissent et deviennent champions de lutte. Le troisième, âgé de quatre ans, est un futur poids-moyen, diagnostique l'athlète.
Le lecteur d'Irving retrouvera sa manière, une autodérision sans amertume, une expression de soi toujours « en retrait » avec des coups d'impudeur, dans ce petit livre délicieusement abouti qui est aussi un modèle de vie.
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