"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dérèglement climatique, réduction accélérée de la biodiversité, rapports scientifiques annonçant les prémices d'une catastrophe globale, la nature parle. Son rythme et son temps, qui semblaient maîtrisés et capturés dans une dimension techno-économique par des humains tout-puissants, font brutalement irruption. Les limites sont franchies, les horloges sont toutes déréglées.
S'agit-il, comme nous y appellent d'un côté des groupes industriels et financiers puissants et d'un autre des philosophes, sociologues, économistes, des post-féministes ou des post-environnementalistes, de déconstruire ces limites et d'en faire des terrains d'expérimentation, de supprimer le hasard et l'incertitude, d'abolir les frontières entre nature et artifice, masculin et féminin, esprit et matière ? Le salut est-il à attendre des cyborgs, êtres hybrides, nés de fusions d'éléments naturels et d'artifices technologiques, depuis la plus petite cellule du vivant jusqu'au globe terrestre ?
Le Temps de la nature est au contraire le moment historique qui lui restitue à la fois sa présence au plus profond de l'expérience humaine et sociale et sa réalité matérielle, étrangère et surplombante. Nous y sommes peut-être, à condition d'abandonner les rêves démiurgiques de toute-puissance et d'assumer pleinement la fragilité de la condition humaine. Fragilité et fragilisation qui fondent d'ores et déjà les résistances politiques à la déshumanisation et aux grands projets d'amélioration « machinique » du monde et de la vie.
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