"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans ce dix-septième volume, deux nouveautés notables en 1864. L'une est le décès, fin mai, du critique musical Fiorentino : Gautier peut à nouveau parler de l'actualité lyrique et des concerts, dont il était privé depuis son arrivée au Moniteur en 1855. L'autre, le 1er juillet, est la loi abolissant les privilèges qui limitaient, depuis 1806-1807, la spécialité de chaque théâtre : toute salle peut désormais tout jouer : la Porte Saint- Martin donne et Tartuffe, et la Norma de Bellini jusqu'alors réservée aux Italiens. Si, en fait, la vie théâtrale n'est guère bouleversée, cette loi ravive chez Gautier l'espoir de répertoires renouvelés et élargis. Il faut se résigner, en attendant, à la disette de nouveautés et guetter tout ce qui mérite attention même sur les scènes modestes ou chez les amateurs. Comme pour les seize volumes publiés depuis 2007, le texte a été établi avec soin et annoté en vue de souligner la richesse de ce regard exceptionnel sur l'histoire du théâtre vivant au XIXe siècle.
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