Le propos de l'auteur a plusieurs objectifs :
- Apaiser la tension actuelle autour de cette notion d'autorité en reprenant calmement le dossier.
- Repenser l'autorité en prenant en compte la modernité de notre époque : modernité technologique, numérique et une vraie nouveauté dans les rapports sociaux entre les générations. Les élèves sont différents, sont « récents », il faut repenser l'autorité à l'aune de cette actualité humaine et technique.
-Repenser l'autorité en l'envisageant par rapport à l'avenir incertain (et ouvert à l'inconnu comme peut-être jamais dans l'histoire) qui semble caractériser notre époque actuelle. Ouvrir les élèves à un avenir positif, inconnu - plutôt qu'à un avenir prétendument connu auquel il faudrait seulement les « préparer » - pourrait en effet aider à renouveler ce que l'on appelle traditionnellement l'« autorité ». Et si les enseignants doivent servir d'exemple, s'ils doivent être imités, il faudrait qu'ils le soient précisément pour leur réaction face à l'inconnu. Leur autorité ne pourra venir que de leur disponibilité à ce qui arrive en classe et de leur inventivité dans leur pratique. Le projet n'est pas utopique : ça et là, des « labs » pédagogiques se mettent en place pour expérimenter, en classe, cette nouvelle relation au temps et à l'autre.
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