"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Les dernières pages sont un véritable choc ! À tel point que le lecteur est immédiatement tenté de revenir au début pour comprendre comment l'auteure a réussi si brillamment ce qu'elle a entrepris avec cet exceptionnel premier roman ! » - The New York Times Mrs March vit oisive dans un appartement huppé de New York. Alors que George, son mari, atteint la consécration littéraire avec son dernier roman, l'existence de Mrs March se met à vaciller. Aurait-elle, comme on le dit, servi de modèle à l'un des personnages peu reluisant du livre de son mari ? Impossible, connaissant George. Mais le connaît-elle vraiment ? N'aurait-elle pas été aveuglée, toutes ces années, par son existence dorée ? Mrs March se met alors à enquêter sur la vie intime de l'homme qui partage sa vie. Et elle découvre que celui-ci se passionne pour l'étrange disparition d'une jeune femme. Simple travail de romancier ? Peu à peu, le doute s'installe, et ses soupçons la mènent bien au-delà de ce qu'elle pensait. Au-delà même de la raison ?
Avec ce portrait d'une femme dont le monde s'effondre, Virginia Feito nous offre un récit à la tension extrême. Un coup de maître, pour un premier roman, qui la place d'emblée en digne héritière de Patricia Highsmith. Les droits d'adaptation du livre ont été achetés par l'actrice Elisabeth Moss.
Ni roman blanc, ni roman noir, ce roman atypique sans renouveler les genres donne au contraire un air nostalgique à notre lecture tant Mrs March semble avoir été créée par une romancière au carrefour des voix de Virginia Woolf quand elle écrivait Mrs Dalloway et de Patricia Highsmith quand elle modelait Ripley puis Edith et son journal.
À l’arrivée, un petit bijou de personnage et de récit. Ne pas y chercher l’ombre d’un thriller ou d’une enquête policière ou des rebondissements à chaque page, la vie de Mrs March est plus complexe que cela, engluée dans la routine engoncée d’une femme du monde, dans un New York qui ne réussit à l’intégrer totalement, entourée de New Yorkais qui la regardent sans la voir, dans une vie maritale avec un écrivain à succès prévenant et distant à la fois, dans un immeuble plein de cafards ? de pigeons ? de voisines peut être trop invasives, ou pas assez.
Une vie ordinaire en somme. Ou pas.
Un régal en tout cas.
La quatrième de couverture nous promet le meilleur. Le New-York Times a ressenti un véritable choc, le récit va nous emporter dans une "tension extrême". L'autrice est qualifiée de " digne héritière de Patricia Higsmith" ( pourtant un peu oubliée de nos jours) et l'actrice Elisabeth Moss ( "Mad Men", " The Handmaid's Tale" ) a tellement été captivée par cette histoire qu'elle en a acheté les droits d'adaptation. Parfait donc pour passer un sacré moment de lecture.
L'histoire débute très bien ( enfin disons sur 20 pages) avec, l'héroïne, Mrs March, d'emblée antipathique. Ca change de ces oies blanches fragiles. Ici, c'est une femme issue de la grande bourgeoisie, mariée avec une sorte de Guillaume Musso américain, hautaine, dédaigneuse avec son employée de maison, bourrée de vieux principes. Elle part en vrille dès le premier chapitre avec une réflexion de sa boulangère qui a adoré le dernier best-seller de son mari et rajoutant qu'elle ressemble tellement au personnage principal du livre.... Stupéfaction de Mrs March qui blémit sous son maquillage, car son époux raconte l'histoire d'une prostituée très moche que personne ne veut utiliser. Déjà, on tique vaguement devant l'incongruité de ce départ, mais pourquoi pas ...
La suite se révèle encore moins convaincante. Alors que le lecteur a bien compris que Mrs March est un rien perchée, voire devenant petit à petit complètement folle, l'auteure, sans doute pour intriguer, perdre le lecteur dans ses convictions, s'acharne à proposer en plus un suspens auquel il est difficile de croire : Son mari ne serait-il pas un assassin machiavélique ? Sauf que ça ne fonctionne pas du tout, avec un personnage de Mr March totalement fantomatique et pas du tout mystérieux et une avalanche de détails qui surjouent l'état de démence de plus en plus prégnant de l'héroïne. Et quand arrive la conclusion, il y a longtemps que l'on n'y croit plus et que le choc promis ( par la 4ème de couverture) fait pschitt.
Je ne sais pas quel scénario tireront ceux qui adapteront ce roman, mais on peut déjà soupçonner le navet grotesque qui les guette.
Mrs March mène une vie oisive dans son appartement cossu de l'Upper East Side. Sa seule occupation : organiser des soirées mondaines en l'honneur de son mari,écrivain à succès; son plaisir : se rendre dans sa pâtisserie acheter son pain aux olives. Une remarque de sa boulangère va instiller le doute dans l'esprit de cette femme au foyer.
On suit alors la psychologie perturbée de cette femme, on est dans sa tête.
Ce roman psychologique captivant me fait penser à un film de Hitchcock ou de David Lynch.
Merci à #lecteurscom pour cette lecture.
Ce roman au style fluide et plaisant, ne m'a pas complètement conquise....
Des doutes subsistent, dans la tête de Mrs march, après le commentaire de la boulangère ,à propos du dernier roman que son mari vient de publier....Au doute suit une paranoÏa, lorsque cette femme découvre une coupure de journal, dans le bureau du romancier..
De très bons passages sur l'état d'âme de l'héroïne, sa condition de femme au foyer, m'ont intéressé...
Un récit à la fois étrange et envoûtant.
Arrivée à la fin, j'ai un peu de mal à définir mes sentiments. J'ai aimé oui, mais à la fois je tombe de haut avec la fin, ce qui me fait revoir un peu ma copie.
Un portrait de femme intimiste et profond qui nous happe immédiatement. Le récit est lent, criblé d’anecdotes sur cette quinquagénaire. Cela pourrait presque en devenir ennuyeux et fastidieux à lire. Que nenni ! Je m'en suis repu, les mots sont mélodieux, on dirait presque que l'auteur les fait rythmer.
Tout y passe, son enfance, sa femme de ménage, l'achat des cadeaux de Noël, tout est détaillé, expliqué, imagé. J'ai été troublée par cette profusion de petits "riens" qui font des grands "tout". Je me demandais ce qui se cachait derrière tous les détails de cette vie.
Mrs March est très conventionnelle, n'éclate jamais de rire ne pleure pas non plus à chaudes larmes, toute est lisse et propre chez elle. Issue de la classe supérieure américaine qui privilégie les apparences aux effusions émotionnelles, sa mère a toujours préféré sa soeur et le lui a largement fait savoir.
Mariée à George March, un grand écrivain, elle a trouvé une forme de satisfaction dans cette vie de femme de l'ombre, au train-train somme toute très banal. Martha sa bonne à tout faire s'occupe de tout, son fils Jonathan est aussi insipide que sa vie rythmée d'habitudes, d'achat de pains aux olives, de choix du menu et de la déco pour les réceptions de son mari et surtout préserver toutes les apparences sans jamais décevoir son mari. Une vie affreusement snob avec tout le tralala qui va avec, sans aucune fantaisie, car Mrs March fait partie d'une autre époque, celle ou les femmes ne font ni bruit ni vague n'ont aucun pli à leurs chemisiers et n'osent aucune excentricité.
Un jour pourtant sa pâtissière fétiche lui dira qu'elle ressemble étrangement à Johanna l'héroïne du dernier roman de son mari. Horreur, malheur la honte s'abat sur elle, elle, Mrs March ayant servi de modèle à une prostituée dont personne ne veut, impossible. Elle se met à espionner son mari et le soupçonne bientôt du pire. Comment va-t-elle pouvoir continuer à sauver les apparences, faire semblant que tout va bien et démasquer son mari ? S'engage un troublant dilemme dans sa tête où la réalité se mêle à la folie.
Ce portrait de femme qu'on a du mal à situer temporellement (autre siècle autre temps autre moeurs ? ou simplement femme totalement hors du temps ?), nous trouble. D'ailleurs même cette histoire d'époque m'a rendu dingue, je cherchais des indices pour me situer sur une année au pire une décennie. Rien de rien, pas de référence à un téléphone portable cela aurait été trop facile ! mais pas non plus de calèches dans les rues. L’ambiguïté est poussée à l'extrême et je pense que cela confère encore plus d'étrangeté à ce roman.
On aime ou pas, mais indéniablement il est impossible de nier le trouble que ce récit génère en nous. Il m'a mis dans un état un peu second, entre confusion, rêve et cauchemar les frontières sont difficiles à cerner.
Soupçons avérés ou santé mentale défaillante, une lutte permanente pour connaitre la vérité. La lecture est troublante, ce portrait est fascinant, mais tellement dérangeant. Des questions qui restent en suspens, même au dénouement nous ne seront jamais vraiment la teneur du roman de George, pourquoi Mrs March finalement s'engage dans cette folie douce sans approfondir davantage. Une frustration naissante qui ne nous quittera pas et qui contribue à ce sentiment ambigu face à cette lecture.
On peut comparer l'ambiance avec le film "Le bébé de Rosemary", rien n'est très explicite, mais tout laisse notre imagination vagabonder vers l'horreur. Un scénario à la Alfred Hitckock avec son héroïne féminine tourmentée.
L'actrice Elisabeth Moss (La servante écarlate, L'homme invisible), a acheté les droits d'adaptation cinéma.
Difficile à cataloguer, hautement psychologique, entre le roman noir et le thriller psychologique. J'ai été happée par le récit, c'est certain. La construction est très bien étudiée pour entretenir l'ambiguïté, le flou artistique et nous pousser vers le dénouement. Une tension qui tombe un peu bas sur la fin, j'attendais une explosion donc sur ce point j'ai été un peu déçue.
À la fois je ne peux que vous conseiller cette lecture qui se démarque totalement de toutes mes lectures. Qu'elle plaise ou non elle vous troublera et je pense très longtemps. Le fantôme de Mrs March marchera même peut-être à côté de vous, vous tenterez encore et encore de la définir, de la situer, de l'expliquer, et probablement éternellement en vain.
Un premier roman réussi par sa forme, son écriture et son originalité, un personnage principal impossible à cataloguer et envoutant.
Super contente d avoir gagner se roman ,un livre à suspens passionnant ,l histoire et bien écrit ,elle découvre un autre homme qu elle connaissais pas du tout a travers ses romans ,elle était dans son monde à elle ,le réveil a était brutal pour elle ,bravo à l auteur ,un très bon roman j ai beaucoup aimer super et encore merci de me l avoir fait découvrir
Virginia Feito est l'une de ces auteures, américaines, qui n'avait encore jamais été publiée en France. C'est désormais chose faite grâce aux Editions Le Cherche-Midi qui ont publié son premier roman fin janvier. Avec ce synopsis alléchant, aux airs équivoques inquiétants de thriller psychologique, je m'attendais autant que j’espérais passer quelques heures un brin angoissantes en compagnie de Mrs March, et de son époux, l'auteur de romans à succès, George pour les intimes. Je ne me suis pas trompée, je suis tombée sous l'emprise de cette lecture, après avoir suivi et dévoré les miettes parsemées par Virginia Feito sur le chemin de dénouement qui s’annonçait déroutant, pour le moins.
Reine de son cossu appartement comme de notre roman, il n'y a qu'un seul personnage à considérer ici, c'est évidemment l'éponyme Mrs March. Issue de la classe supérieure américaine, elle a eu jadis la bonne idée de se choisir un mari qui lui permettrait de conserver son niveau de vie, un fringant et séduisant professeur d'université, George March, un célèbre auteur de romans, lesquels sont à chaque fois accueillis à grands coups d'éloges de plus en plus outrageusement sucrés par son lectorat. Derrière un homme à succès, il y a toujours une femme forte, dit-on. Et si derrière la figure de l'homme aimé et admiré de tous, il y a cette femme à poigne qu'est Mrs March. Aussi effacée, apparaît-elle paradoxalement, derrière la carrière et la gloire de son mari, Virginia Feito va peu à peu disséminer les clefs qui vont nous aider à comprendre le personnage et prendre la mesure de ce qui se cache derrière le vernis de perfection et faux-semblants du chic appartement new-yorkais de la famille March.
Toute l'intrigue de cette histoire repose sur les épaules du personnage qu'est Mrs March. C'est une femme au monde un peu suranné, qui sort tout droit du XIXe siècle, enfermée dans son appartement new-yorkais, tout comme dans un état d'esprit et une famille un peu poussiéreuse. Une Mrs Dalloway américaine, un peu pincée, étouffant dans un carcan d'un autre âge, où la sexualité apparaît comme la onzième plaie d'Egypte. Une Mme March guindée qui n'apparaît qu'à travers le nom de famille de son époux, sans que l'on ne nous apprenne son prénom avant la toute dernière page. Et cette drôle d'impression de persistance d'un vieux monde, dont l'apparence illusoire n'est détrompée que par la présence du poste de télévision.
Mrs March m'a passablement agacée, autant par sa pudibonderie que par son snobisme et cet air pincé que l'on imagine marquer son visage de femme malheureuse, et je crois effectivement que c'était l'effet recherché par l'auteure. Et pourtant, j'ai adoré cette perspective anachronique, ces croûtes de poussière que l'auteure se plaît minutieusement à faire ressortir à travers le prisme de la lumière extérieure qui pénètre l'intérieur cireux, figé par le poids du temps de l'existence de Mrs March. Elle est tellement seule et sclérosée dans son univers suranné, que peu à peu des sentiments, des sensations, dérangeants commencent à percer dans cet univers qui s'est peu à peu transformer en une vitrine déshumanisée, froide, sans vie : comment donc le lecteur pourrait faire la part des choses, entre ce qu'elle imagine, ce qu'elle croit, ce qu'elle entend, alors même que le texte est sous son entière focalisation, jusqu'à la moindre petite démangeaison auriculaire : cette insinuation lente et progressive du malaise est diablement efficace.
La paranoïa de Mrs March, réelle, fictive - allez savoir - est distillée goutte à goutte, empoisonnant toute forme de lucidité effective, aussi bien de sa part, que de celle du lecteur, l'auteure embrouille à souhait les fils de cette réalité distordue. Elle a su exploiter la personnalité d'une femme rigide et obsessionnelle dans cet huis, doublement clôt : la claustration spatiale dans un appartement dont les dimensions fluctuent au gré de la perception psychologique de la maîtresse des lieux, dans un quartier, une ville. C'est aussi un huis-clôt psychologique, avec une façon de penser mesquine et étriquée, et somme toute, d'une violence couvée, assez vive, issue d'une privation de toute forme de plaisir ou joie, de tendresse maternelle, de compassion envers autrui, et pleine d’égoïsme, de frustration, de rancœur, jalousie, mépris. Et c'est décrit très minutieusement, le moindre geste de Mrs March est décortiqué, avec maniaquerie, jusqu'à aller toucher de sa plume, l'âme glaciale et l'esprit acescent de cette femme, où les bonnes manières ne sont prétexte qu'à dissimulation de sombres pensées et sentiments. Virginia Feito transmet en pointillés cette sensation de malaise qui frappe le lecteur, justement par la mise à nue d'une intériorité aussi revêche et écœurante de détestables sentiments, tandis que son apparence et son appartement sont dépouillés de tout.
Je sors fascinée de ce roman, et un peu soulagée parce que toutes mes tentatives d'empathie ont été vite annihilées par la personnalité de cette Mrs March, qui a l’étoffe des plus troubles figures féminines de la littérature. Par certains côtés, elle m'évoque l'épouse de l'œuvre Le destin de Mr Crump, que j'ai lu il y a quelques années maintenant, et qui représente, je crois, le summum de la terreur, la méchanceté et cruauté réunis en la seule personne d'une femme perverse. Dans son entêtement, Mrs March est certes différente, mais ne provoque pas moins un sentiment d'inconfort croissant. À juste titre.
Mrs March est l’épouse de l’écrivain George March. Celui-ci vient de remporter un beau succès avec son nouveau roman. Mais bientôt le doute s’installe dans l’esprit de Mrs March. Est-ce que, comme le pense plusieurs lecteurs, George s’est servi d’elle pour le portrait de son personnage principal ? Un personnage bien peu flatteur. Très vite Mrs March commence à entretenir des doutes sur son mari. Est-il vraiment l’homme qu’elle croit avoir épousé ?
Amis écrivains, faites attention si vous prenez vos proches comme modèles dans vos romans. Ou s’ils s’imaginent vous avoir inspiré et que le personnage ne leur plaît pas !
Mrs March, sorte de Desparate Housewife désœuvrée et à l’existence dorée voit son monde peu à peu changer et sombre lentement dans une espèce de paranoïa. Persuadée que les gens se moquent d’elle pour avoir inspiré ce personnage détestable, que son mari est responsable d’un crime odieux, incapable de s’adapter au monde qui l’entoure, elle perd pied peu à peu.
L’auteure fait totalement ressentir à son lecteur les angoisses de cette Mrs March, ses doutes, ses incapacités. Ce qui vaut d’ailleurs quelques scènes assez amusantes. On se demande jusqu’où elle sera capable d’aller et où la mènera la folie qui semble s’installer progressivement dans son esprit. Alimenté par son ennui chronique et son oisiveté quasiment totale, l’esprit de Mrs March a le temps de concevoir des dizaines de scenarii et elle ne s’en prive pas !
Le final est assez subtilement amené, même si pas totalement surprenant. Le tout a des airs de la série « Why women kill ». C’est plutôt distrayant et ce personnage de Mrs March, dont on apprendra le prénom qu’à la dernière ligne (mais pourquoi ?) est à la fois angoissant et attachant.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !
Bonjour, les avis sont si différents ! Je verrais pour le lire via la bibliothèque à domicile, comme cela je verrai ce que j'en pense !