Blanche vient de perdre son mari, Pierre, son autre elle-même. Un jour, elle rencontre Jules, un vieil homme amoureux des fleurs...
Louise ! Louise, nous nous étions retrouvés seuls, un après-midi, après le repas, car Rosa, une fois de plus, consultait le gynécologue à miracles qui lui avait assuré que cette fois nous aurions un enfant. Tu lisais, à l'accoutumée, un recueil de poésies hermétiques de l'un de tes amis... J'avais ouvert une deuxième bouteille de saint-émilion et nous sirotions. De temps à autre, nous nous observions à la dérobée. Ferré chantait, qu'est-ce que c'était que ce temps suspendu qui ne donnait du sens à rien ? Et je gueulais de concert, « À mes frangins de l'entre bise, à ceux qui gerçaient leur chemise... » Je picolais et tu souriais, je gueulais encore, « À mes compaings du pain rassis, au givre des Pernod minuit... » Je crois bien que j'étais heureux, pas heureux de vivre, autre chose, « A ceux-là je laisse la fleur, de mon désespoir en allé... » Je m'étais levé et avais dansé avec mon verre, il n'y avait plus rien. (...) « Et si vraiment Dieu existait », la la la la lère, « il faudrait s'en débarrasser ». Je t'avais regardée, tu m'avais regardé, Ferré avait continué et j'avais dit avec Ferré, « Il importe que le mot amour soit rempli de mystère et non de péché, de tabou, de vertu, de carnaval romain des draps cousus dans le salace...»
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