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La Grande Borne fut imaginée à la toute fin des années 60 par l'architecte Emile Aillaud, pour accueillir d'urgence quelque 13 000 habitants. Édifiée alors que s'aiguisait la critique contre les premières opérations de construction de grands ensembles d'après-guerre, dont l'ampleur le disputait souvent à la monotonie, la Grande Borne se voulait une réponse humanisée et poétique à la problématique du logement social de masse en même temps que la cité de l'enfant. Emile Aillaud voulut mettre l'art et la couleur au coeur de cette cité-jardin de 90 hectares inaccessible aux voitures.
Aujourd'hui, malgré deux rénovations, les bâtiments en préfabriqué, qui n'avaient pas été construits pour durer, sont très fortement dégradés. Avec une centaine de nationalités qui y cohabitent, avec le taux de chômage le plus élevé de France, la Grande Borne évoque moins l'utopie sociale que la drogue, la violence, les émeutes et la peur.
Loin de cette stigmatisation et de ces stéréotypes, Marie Schuch, qui s'est installée à la Grande Borne à la fin des années 80, a créé en 2007 un parcours d'art contemporain dans les loges des concierges de la cité.
Depuis, chaque année, des artistes s'installent dans les loges, y travaillent et y exposent, créant avec les gardiens un échange de questionnements autour de la vie en banlieue et du rôle de l'art dans son contexte.
LOGES renoue avec l'idée d'origine d'Emile Aillaud de mettre l'art et les enfants au coeur de la vie. Au carrefour de l'art, de l'architecture et de l'urbanisme, en interrogeant la notion d'habiter, LOGES invente de nouvelles démarches participatives, invite à renouer le dialogue et recrée du lien social.
Pour la quatrième édition de LOGES, Jean-François Guillon, l'un des sept artistes invités, a proposé une promenade photographique dans la Grande Borne. En une centaine de photographies, il fait dialoguer les oeuvres des six autres artistes invités et celles toujours visibles des artistes ayant participé au projet d'origine. Le regard qu'il porte sur les signes, sur l'espace et l'architecture révèle la force, l'élan poétique qui anime encore ce lieu.
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