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L'Impossible retour

Couverture du livre « L'Impossible retour » de Amélie Nothomb aux éditions Albin Michel
Résumé:

« Tout retour est impossible, l'amour le plus absolu n'en donne pas la clé. » - Amélie Nothomb

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Avis (7)

  • Une rentrée littéraire ne serait pas une vraie rentrée sans le roman d’Amélie Nothomb.
    Toutes les années, à cette période, je lis son dernier roman, par fidélité plus que par habitude, comme une ancre qui me retient à mes lectures d’il y a des décennies en arrière, comme un refuge, comme un...
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    Une rentrée littéraire ne serait pas une vraie rentrée sans le roman d’Amélie Nothomb.
    Toutes les années, à cette période, je lis son dernier roman, par fidélité plus que par habitude, comme une ancre qui me retient à mes lectures d’il y a des décennies en arrière, comme un refuge, comme un rendez-vous qui marque le temps.
    Amélie Nothomb est revenue à l’auto-fiction, ce genre qui lui va si bien. L’impossible retour est l’histoire d’un voyage qu’elle fait au Japon sur la demande d’une amie, pour l’accompagner et lui servir de guide.
    C’est surtout l’occasion de nous parler d’elle, de sa difficulté à vivre, à trouver sa place dans un pays ou dans un autre. Elle nous raconte son Japon, si différent de celui qu’elle a laissé enfant, son Japon qu’elle retrouve avec toute la maturité d’une femme de presque 60 ans. Bien plus qu’un récit de voyage, ce sont des confidences sur elle, sur son père, sur son rapport aux autres, aux aliments.
    C’est lent, calme, zen diront certains et ça fait du bien de retrouver cette écriture et ce vocabulaire si particulier, ce style qui résonne comme le son de sa voix. Un texte qui mêle agréablement passé et présent.
    Et non, Amélie ne boit pas que du champagne : elle boit aussi de la bière et du whisky !

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  • Cette année pour son 33ème roman, Amélie nous propose un impossible retour au pays du Soleil Levant, le pays de son enfance, celui où elle aurait tant aimé vivre, y rester. Elle avait choisi d'y vivre à l'âge de 21 ans, ce fut un fiasco dont elle parle dans "Stupeur et tremblements" , un échec...
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    Cette année pour son 33ème roman, Amélie nous propose un impossible retour au pays du Soleil Levant, le pays de son enfance, celui où elle aurait tant aimé vivre, y rester. Elle avait choisi d'y vivre à l'âge de 21 ans, ce fut un fiasco dont elle parle dans "Stupeur et tremblements" , un échec identitaire qui l'a peut-être malré elle, créée, façonnée en écrivain , sans lequel, elle n'aurait peut-être jamais publié.

    Pep Benoni, son amie photographe gagne un aller-retour en avion pour la destination de son choix. Elle choisit le Japon et demande à Amélie de l'accompagner comme guide en lui précisant que ce ne sera pas un voyage nostalgique.

    Amélie est terrorisée à l'idée de cette mission et de ce retour au Japon, depuis de son plus jeune âge elle éprouve la difficulté des départs. Il faut dire que les départs, elle en a connu un grand nombre vu les fonctions de son père. Le Japon, elle l'a quitté à l'âge de 5 ans, c'était son pays, son identité lié aussi à l'expérience réussie de son père. Un retour au printemps 2012 pour un reportage mais jamais une initiative personnelle d'y retourner. Elle accompagne donc son amie du 20 au 31 mai 2023 et nous raconte cette expérience.

    Un texte léger et profond, nostalgique, drôle avec des scènes burlesques et des quiproquos.

    Elle nous parle de ce Japon qu'elle aime profondément, de sa culture, de ses traditions, de l'évolution du pays. Un pays où le respect est essentiel alors que son amie n'en a parfois que faire. Il y a de belles anecdotes qui nous font rire ( la perte du billet de train, les toilettes....) mais qui scandalisaient et choquaient profondément Amélie.

    Amélie renoue avec la langue, la culture, nous fait visiter des villes comme Tokyo, Nara, Kyoto, le bonheur de retrouver des endroits que j'ai eu la chance de visiter.

    Mais outre le pays et ses traditions, elle se livre, nous fait des confidences, on partage avec elle ses émotions, traumas des départs, honte dans les attitudes de son amie mais on ressent profondément l'absence du père, particulièrement dans ce pays qui l'identifie, synonyme de réussite pour lui.

    Le temps de ce voyage, Amélie relit "A rebours" de Huysmans cherchant la sérénité, l'illumination. On comprend aussi l'importance de l'écriture et de la lecture.

    Ce beau voyage est bien plus profond qu'il n'en a l'air, il m'a ému. Je vous le recommande vivement.

    Ma note : 9.5/10


    Les jolies phrases


    Tout se passe comme si le japonais était une marée ; à mesure que je m'éloigne, descend la mer des mots. Il suffit que je revienne et la marée remonte, mon bateau est en eau.

    Les seuls moments où je ne doute pas de mon existence sont ceux où je lis.

    Le vide au Japon n'est pas ce qu'il est chez nous. Ici le vide, c'est la merveille, c'est ce que l'on recherche. Le vide, c'est l'occasion de vivre enfin.

    Ce qui est important, lorsque l'on contemple (...), c'est de retrouver l'harmonie qui est en soi.

    Bien plus que lire, relire est un acte d'amour.

    Celui qui vit une illumination n'éprouve aucun besoin que cela se sache et ne désire pas exister.


    https://nathavh49.blogspot.com/2024/09/limpossible-retour-amelie-nothomb.html

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  • Amélie Nothomb, on l’aime ou on la raille, qu’importe, elle partage une nouvelle fois avec son lectorat une tranche de sa vie. Dans son dernier livre, nous partageons ses souvenirs d’enfant et de jeune adulte. Le passé, qui ne peut demeurer inchangé, s’oppose à la brutalité d’un présent.

    Amélie Nothomb, on l’aime ou on la raille, qu’importe, elle partage une nouvelle fois avec son lectorat une tranche de sa vie. Dans son dernier livre, nous partageons ses souvenirs d’enfant et de jeune adulte. Le passé, qui ne peut demeurer inchangé, s’oppose à la brutalité d’un présent.

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  • Pour son 33ème roman, Amélie Nothomb nous entraîne à nouveau au Japon, le pays qu'elle aime le plus au monde, sa terre sacrée mais où elle n'arrive pas à vivre.
    C'est son troisième opus sur sa relation avec ce pays; elle y part, du 20 au 30 mai 2023, avec son amie, Pep Beni, photographe qui s'y...
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    Pour son 33ème roman, Amélie Nothomb nous entraîne à nouveau au Japon, le pays qu'elle aime le plus au monde, sa terre sacrée mais où elle n'arrive pas à vivre.
    C'est son troisième opus sur sa relation avec ce pays; elle y part, du 20 au 30 mai 2023, avec son amie, Pep Beni, photographe qui s'y rend pour la première fois. Pour Amélie, c'est la quatrième fois : elle y est née et y a vécu jusqu'à ses 5 ans (1972); elle y retourne en 1989, persuadée de s'y installer; elle y travaille, y vit, y aime mais c'est un terrible échec qui accouchera de "Stupeurs et tremblements", échec dont elle ne s'est toujours pas remise. Sa dernière visite était en 2012, à l'occasion d'un reportage qui lui était consacré.
    C'est un voyage intime, profond qui la reconnecte avec son passé, avec son père mort pendant la pandémie de Covid, avec elle-même. Amélie Nothomb se livre avec émotion, nostalgie, tristesse, mélancolie et même si le Japon est un thème vu et revu dans sa bibliographie, ce texte est plus émouvant que les autres. le Japon a fondé son identité et le lien qui l'unit à ce pays est indestructible malgré l'impossible retour.
    Nous visitons Kyoto, le Kansaï, Tokyo et j'avoue que les descriptions, l'atmosphère qui se dégage me donnent envie de découvrir ce pays. L'humour est bien présent aussi avec son insupportable amie qui ne connaît aucun des codes sociaux et culturels du Japon et qui se comporte en terrain conquis, persuadée que l'Occidentale qu'elle est a raison partout et toujours.

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  • Dans ma chronique sur son précédent ouvrage (« Psychopompe ») j’avais notamment écrit :

    « Ceci n’est pas un essai » aurait pu dire Magritte, un autre Belge .. et est-ce un roman comme indiqué ?
    Amélie se livre dans cet écrit centré sur sa vie (et une partie de son œuvre) ; on retrouve...
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    Dans ma chronique sur son précédent ouvrage (« Psychopompe ») j’avais notamment écrit :

    « Ceci n’est pas un essai » aurait pu dire Magritte, un autre Belge .. et est-ce un roman comme indiqué ?
    Amélie se livre dans cet écrit centré sur sa vie (et une partie de son œuvre) ; on retrouve (déjà égrené ici ou là) de multiples lieux de son enfance liés aux déménagements de son diplomate de père, son viol, l’anorexie suivant ce traumatisme, la place du père, l’importance du champagne (mais moins que certaines fois), et quelques nouveaux développements sur les rapports à l’écriture, aux oiseaux (à leurs diversités, et surtout au vol et aux chants, … et aux rapports à la vie et à la mort ; et notamment la liaison aux morts, à leur âme (et particulièrement à celle de son père en s’investissant d’un rôle de psychopompe) :

    C’est bien de l’Amélie dans le texte avec son style et certaines étrangetés. Il est plus autocentré, autobiographique et plus personnel … mais jusqu’où ? »

    Avec « L’impossible retour » Amélie ne va pas à la plage (comme Martine), mais au Japon (lieu essentiel de sa vie) pour accompagner une amie qui lui demande de faire la guide.
    La (sa) nostalgie traverse ce retour temporaire dans l’archipel du Japon avec des retrouvailles diverses (lieux, nourriture, culture, …) et Amélie continue de se découvrir, de montrer sa sensibilité.

    Mais ce nouvel opus ressemble plus à un journal de voyage, voir un journal tout court … (avec certaines confidences, nostalgies, sensibilités, …) … mais qui (à partir du moment où il est partagé avec des lecteurs) aurait pu être publié dans une revue (« Elle », « Lui », Tokyo Match, Géo… ) …

    Ma fidélité aux publications d’Amélie renvoie à ses premiers écrits (comme « Hygiène de l’assassin », « Les combustibles », …) et à ses capacités à développer des exagérations décalées et crédibles.
    Mais la (ma) nostalgie est en train de céder la place à une certaine frustration, même si on ne s’ennuie pas vraiment pendant la paire d’heures de lecture.

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  • Cela fait longtemps que j'ai envie d'aller au Japon et la lecture du dernier opus de ma compatriote n'a fait que renforcer cette envie. Qui plus est, lu au moment même où nous accueillons un étudiant japonais pour un an, cela fait écho à ma vie!
    Une véritable perle, d'eau douce japonaise, cela...
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    Cela fait longtemps que j'ai envie d'aller au Japon et la lecture du dernier opus de ma compatriote n'a fait que renforcer cette envie. Qui plus est, lu au moment même où nous accueillons un étudiant japonais pour un an, cela fait écho à ma vie!
    Une véritable perle, d'eau douce japonaise, cela va de soi!

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  • Une fois encore dans L'impossible retour comme dans de nombreux livres de l'autrice, il sera question du Japon. Ce pays si cher au cœur de l'autrice qui y a passé ses premières années. A l'occasion d'un voyage avec son amie photographe Pep Beni. Elles quittent Paris pour un pèlerinage à la...
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    Une fois encore dans L'impossible retour comme dans de nombreux livres de l'autrice, il sera question du Japon. Ce pays si cher au cœur de l'autrice qui y a passé ses premières années. A l'occasion d'un voyage avec son amie photographe Pep Beni. Elles quittent Paris pour un pèlerinage à la nostalgie proscrite par Pep qui compte sur Amélie pour jouer les guides touristiques de Kyoto à Tokyo. Nous suivons ainsi les différents spots de leur séjour et sommes témoins des répercussions de ce retour « aux sources ». Ce voyage se situe en mai 2023 juste après la levée du confinement dû au Covid, peu avant la parution de Psychopompe. Comme toujours une lecture qui se lit sans même s'en apercevoir avec au centre les retrouvailles avec ce pays auquel elle reste tant attachée. Amélie nous parle de son père, de cette période où elle avait imaginé faire sa vie au Japon. Ce voyage semble être l'occasion rêvée pour faire le point sur sa vie. On apprend qu'elle peut faire des infidélités au champagne pour trouver son bonheur entre thé Macha et Whisky japonais. Elle nous offre aussi la référence d'un roman À rebours de Joris-Karl Huysmans , elle y revient à de nombreuses reprises et m'a donné envie d'aller découvrir ce texte que je ne connaissais pas et manque à ma culture. Un roman dont la particularité est qu'il ne s'y passe presque rien, le personnage principal, Jean des Esseintes, nous parle essentiellement de ses goûts et dégoûts. Je me suis laissé porter par le charme indéfinissable d'une amoureuse du Japon qui nous parle sensations, goût, couleurs et émotions. Une lecture divine qui parlera à tous ceux qui ont dû un jour où l'autre quitter sans retour possible un pays, une région qu'il affectionnait particulièrement. Bonne lecture.

    http://latelierdelitote.canalblog.com/2024/07/l-impossible-retour.html

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